François Hollande rattrapé par le scandale Kader Arif

Par latribune.fr  |   |  355  mots
Kader Arif, ancien secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, est un proche de François Hollande.
D'après Mediapart, le candidat François Hollande a réglé près de 700.000 euros à des proches de Kader Arif durant sa campagne présidentielle pour des prestations jugées insatisfaisantes.

De nouvelles révélations de Mediapart ébranlent le président. Jeudi 27 novembre, le site d'information et d'investigation révèle que François Hollande aurait versé, lors de sa campagne présidentielle, près de 700.000 euros à des proches de Kader Arif pour des prestations événementielles.

Le site fondé par Edwy Plenel disposerait de factures montrant que le candidat Hollande a fait appel à des sociétés dirigées par le frère de l'ancien secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants.

Prestations jugées insatisfaisantes

C'est surtout la société AWF Music, fondée par Aissa Arif, le frère de Kader Arif, qui est visée. Celle-ci aurait encaissé 700.000 euros dans le cadre de la campagne présidentielle. Le Parti Socialiste aurait fini par rompre précipitamment le contrat un mois avant le premier tour, en raison de prestations jugées insatisfaisantes (coupure d'électricité, effondrement d'un pupitre...).

Cette rupture contractuelle aurait donné lieu à une compensation versée par le PS et non par le candidat Hollande. Mediapart cite le député Régis Juanico, trésorier du PS de l'époque, qui affirme avoir décaissé 85.000 euros au titre du "dédommagement". L'équipe de François Hollande avait alors estimé que les frais de rupture exceptionnelle n'étaient pas de nature à être considérés comme "une dépense à caractère électoral", et ne justifiaient pas d'être inscrits dans les comptes de campagne.

Enquête dépaysée au Parquet national financier

Kader Arif a démissionné le 21 novembre dernier après avoir été visé par une enquête préliminaire sur des soupçons de favoritisme. Le proche de François Hollande est soupçonné d'avoir influencé l'attribution de marchés entre le Conseil régional de Midi-Pyrénées et AWF Music (liquidée en mai 2014), puis AWF. En outre que par le frère de Kader Arif, ces sociétés ont été fondées par sa belle-sœur et ses neveux. L'enquête a été dépaysée et est désormais entre les mains du Parquet national financier, créé suite au scandale de l'affaire Cahuzac.