La justice suspend de nouveau le chantier de la Samaritaine

Par latribune.fr  |   |  316  mots
Le chantier de la Samaritaine et sa façade "dissonante" de nouveau arrêté par la justice
La cour administrative d’appel de Paris a décidé, lundi 5 janvier, de stopper de nouveau les travaux de rénovation de la Samaritaine, confirmant l’annulation du permis de construire.

C'est un nouveau coup de théâtre qui vient de s'abattre dans le dossier de la Samaritaine. La justice a décidé, ce lundi 5 janvier, de bloquer les travaux de rénovation, qui avait brièvement repris depuis mi-octobre. La cause ? L'architecture extérieure du nouveau bâtiment prévu dans le projet « ne répond pas à l'obligation d'insertion de la construction projetée dans le tissu urbain environnant », selon les dispositions du plan local d'urbanisme de Paris, a considéré dans son arrêt la cour administrative d'appel réuni en formation plénière. Cette décision intervient près de trois mois après que la cour administrative d'appel a autorisé la reprise des travaux dans l'attente d'un jugement sur le fond.

La façade ondulante en verre « dissonante »

Plusieurs fois mis en sursis par des décisions de justice, les travaux avaient brièvement repris depuis la mi-octobre, à la faveur de la suspension des effets du jugement prononcé par le tribunal administratif de Paris le 13 mai 2014. A cette période, le tribunal administratif avait estimé que la juxtaposition du nouveau bâtiment prévu par LVMH, le propriétaire du lieu, à savoir sa façade ondulante réalisée en verre et d'immeubles parisiens traditionnels en pierre, apparaissaient « dissonante ». Ce rideau de verre viendrait dégrader un ensemble considéré comme le « prototype architectural » du Paris haussmannien, selon la Commission du Vieux Paris.

Fermée depuis 2005, la Samaritaine fait l'objet d'une rénovation majeure prévoyant la création d'un nouvel espace comprenant des commerces, un hôtel de luxe, des bureaux, une centaine de logements sociaux et une crèche. Le projet de LVMH implique notamment l'investissement d'environ 460 millions d'euros. La Ville de Paris maintient sa position en faveur du projet et va déposer un pourvoi en cassation devant le Conseil d'Etat. L'objectif ? Que les travaux puissent arriver à leur terme.