Le pétrole gagne plus de 16 dollars et repasse au-dessus des 120 dollars

Les cours du brut se sont envolés ce lundi. A New York, le baril a gagné plus de 16 dollars et est repassé au-dessus de la barre des 120 dollars, sous l'effet notamment de la chute du dollar et du plan de sauvetage du secteur bancaire.
Les cours du pétrole sont notamment tirés par la chute du dollar qui pâtit des importantes dépenses consenties par l'administration américaine pour venir en aide au secteur financier.

Le rebond des cours du pétrole se confirme. Après être nettement retombé sous le seuil symbolique des 100 dollars la semaine dernière, le brut s'envole de nouveau. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril est repassé au-dessus de la barre des 120 dollars. A la clôture, le baril de "light sweet crude" pour livraison en octobre a gagné 16,37 dollars à 120,92 dollars.

Ce chiffre énorme est en grande partie dû à l'expiration du contrat pour livraison en octobre, ont expliqué les analystes. Le contrat pour livraison en novembre, prochain contrat de référence, a en effet connu une hausse bien moindre, de 6,62 dollars, à 109,37 dollars. A Londres, le Brent de la mer du nord pour livraison en novembre n'a pris "que" 5,95 dollars à 105,56 dollars.

Les cours du pétrole sont notamment tirés par la chute du dollar. Le billet vert pâtit des importantes dépenses consenties par l'administration américaine pour venir en aide au secteur financier. Ces dernières, dont les 700 milliards qui serviront à soulager les banques de leurs créances "toxiques", ont creusé la dette de l'Etat américain, entraînant une hausse du dollar.

La monnaie américaine est repassé au-dessus de 1,47 dollar pour un euro (contre 1,4476 dollar vendredi soir), son plus bas niveau face à la devise européenne depuis le début du mois. Cette chute est la plus grosse enregistrée par le billet vert depuis août 2004. Le 11 septembre, le dollar avait grimpé à 1,3882 dollar pour un euro, son plus haut de l'année.

Par ailleurs, les investisseurs sont rassurés par l'annonce du plan de sauvetage du secteur bancaire, qui lève une partie des craintes pesant sur la conjoncture mondiale et donc sur la demande en produits pétroliers.

Autre facteur haussier: la production américaine dans le Golfe du Mexique tourne au ralenti depuis le passage du cyclone Ike. Vendredi, à peine 10% de la production avait repris, selon le ministère américain de l'Intérieur.

Enfin, l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, a limité ses livraisons aux majors pétrolières internationales et aux raffineurs depuis début septembre. Membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Arabie Saoudite produisait jusque-là plus que son quota: 9,45 millions de barils par jour en août contre 8,94 millions.

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