La Chambre des représentants rejette le plan Paulson

Par latribune.fr  |   |  325  mots
Le plan de sauvetage des banques a été rejeté ce lundi par la chambre des représentants malgré l'accord trouvé ce week-end entre démocrates et républicains. Mais ces derniers ont majoritairement voté contre.

 La Chambre des représentants a rejeté ce lundi soir le plan Paulson par 228 voix contre et 205 voix pour. Pourtant, démocrates et républicains étaient parvenus à un accord ce week-end. Ce plan prévoit le rachat en plusieurs tranches des actifs toxiques à hauteur de 700 milliards de dollars.

La victoire du non est venue des propres troupes républicaines de l'administration, dans un Congrès à majorité démocrate: près de deux représentants républicains sur trois ont rejeté le plan. Les élus démocrates ont en revanche largement approuvé le plan.

La suite du processus n'était pas déterminée, les responsables démocrates et républicains pouvant encore tenter de réintroduire un texte modifié devant la Chambre, alors que le Sénat est censé voter mercredi.

A la tribune, au cours d'un débat vif, certains républicains et démocrates s'étaient retrouvé pour exprimer leur opposition au plan du secrétaire au Trésor. "On est tout bonnement en train de sacrer le roi Henry", a estimé le républicain John Culberson du Texas, en référence à Henry Paulson.

"C'est une extension du pouvoir fédéral sans précédent, inacceptable, qu'on ne peut pas se permettre, que nos enfants ne peuvent pas se permettre et que nous n'avons jamais vu dans l'Histoire de ce pays", s'est-il indigné. "Prenons notre temps, le temps d'y penser", a-t-il ajouté.

A la même tribune, son collègue démocrate du Texas, Lloyd Doggett a estimé qu'il y avait "une autre solution que cette dépense massive de l'Etat fédéral". "Il manque tant à cette loi. Wall Street ne paye même pas un centime !", a-t-il lancé.

Au fil des négociations, le dispositif Paulson est devenu de moins en moins populaire auprès des contribuables américains, 63% estimant que le gouvernement risquait d'en faire trop pour venir à la rescousse de Wall Street, selon un sondage Rasmussen Reports.