Le pétrole recule dans le sillage de l'euro, le cours pourrait tomber à 50 dollars selon Merrill Lynch

Par latribune.fr  |   |  322  mots
Le repli du prix du brut est alimenté par la baisse de l'euro face au dollar. La monnaie européenne est repassée temporairement sous la barre de 1,38 dollar, à 1,3748 dollar, son plus bas niveau depuis septembre 2007.
Le baril de brut ont nettement reculé ce jeudi alors que l'euro a touché son plus bas niveau depuis un an. Par ailleurs, Merrill Lynch estime que les cours pourraient tomber à 50 dollars l'an prochain, en cas de récession mondiale.

Les cours du pétrole poursuivent leur repli ce jeudi, dans le sillage de l'euro qui a touché son plus bas niveau depuis un an. A la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" perdait 4,56 dollars, à 93,97 dollars. Sur l'Intercontinental Exchange, le Brent de la mer du nord reculait de 4,79 dollars, à 90,54 dollars le baril.

Le repli du prix du brut est alimenté par la baisse de l'euro face au dollar. La monnaie européenne est repassée temporairement sous la barre de 1,38 dollar, à 1,3748 dollar, son plus bas niveau depuis septembre 2007. Les marchés tablent désormais sur une baisse des taux directeur de la Banque centrale européenne après le nouveau statu quo décidé ce jeudi. Or, l'appréciation du billet vert rend les matières premières, libellées en dollars, moins attractives pour les investisseurs.

Par ailleurs, les inquiétudes sur le niveau de la demande mondiale restent élevées au lendemain de la publication des indices d'activité du secteur manufacturier américain et européen, faisant étant d'une importante contraction de l'activité industrielle des deux côtés de l'Atlantique, la plus forte depuis 2001. Ce jeudi, les statistiques américaines ont confirmé le ralentissement de l'économie américaine avec un repli des commandes industrielles et une forte hausse des inscriptions aux allocations chômage.

Dans ce contexte difficile, Merrill Lynch estime que le prix du baril pourrait tomber à 50 dollars l'an prochain en cas de récession mondiale, en raison d'une dégradation de la demande mondiale plus importante que prévu. "A la suite du ralentissement économique mondial, nous divisons par deux notre estimation de croissance de la demande de pétrole dans le monde pour 2009 à 400.000 barils par jour", explique les analystes. "Si nous devions entrer dans une récession mondiale, ce qui reste pour nous improbable, nous pensons que les prix pourraient chuter à 50 dollars le baril l'année prochaine".