Legère reprise des cours du pétrole, l'Opep pourrait tenir une réunion d'urgence

Par latribune.fr  |   |  402  mots
Cette légère reprise s'explique notamment par les spéculations autour d'une possible baisse de la production de l'Opep.
Les cours du brut se reprennent ce mardi après avoir atteint hier leur plus bas niveau depuis huit mois. Ils restent néanmoins sous le seuil des 90 dollars. Les inquiétudes persistent sur une baisse de la demande en pétrole mais les marchés spéculent sur une baisse de la production de l'Opep, qui pourrait tenir une réunion d'urgence.

Les cours du brut se reprennent ce mardi mais restent toutefois sous le seuil des 90 dollars. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" regagnait 2,09 dollars vers 18h, à 89,90 dollars. Sur l'Intercontinental Exchange, le Brent de la mer du nord prenait de son côté 1,26 dollars, à 84,94 dollars le baril. 

Cette légère reprise s'explique notamment par les spéculations autour d'une possible baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pour limiter le repli des cours. Le cartel pourrait tenir une réunion d'urgence, a indiqué le ministre libyen du pétrole, Choukri Ghanem. L'Opep avait déjà opté pour une réduction de ses quotas en septembre lors de sa dernière réunion ministérielle à Vienne.

Lundi, les cours pétroliers avaient de nouveau chuté, en baisse pour la quatrième séance de suite, en parallèle à la forte remontée du dollar face à l'euro. Les inquiétudes sur les conséquences de la crise financière pour la demande d'or noir l'ont emporté sur le soulagement né du vote du plan Paulson. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre, référence sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) , est nettement repassé sous les 90 dollars, touchant même son plus bas niveau depuis début février à 87,56 dollars. 

 "On pense de plus en plus que le plan de sauvetage constituera un poids supplémentaire pour la croissance américaine et que ce n'est qu'une opération pour sauver Wall Street", commente Mark Pervan, analyste matières premières chez ANZ, cité par l'agence Reuters.

La demande pétrolière est notamment en repli aux Etats-Unis sous l'effet de l'accélération de la flambée des prix de ces derniers mois, mais aussi au Japon et en Europe, où les plans de sauvetage des banques se multiplient. Le pétrole fourni par l'Opep a reculé en septembre pour la première fois depuis avril, en raison notamment d'une baisse des livraisons en provenance d'Iran et d'Arabie saoudite, selon une enquête Reuters publiée vendredi.

Dans ce contexte, le gouvernement américain a revu à la baisse sa prévision concernant le prix du baril de brut. Le département (ministère) de l'Energie table désormais sur un cours de moyen 112 dollars sur l'ensemble de l'année 2008, contre une précédente estimation de 115,81 dollars.