Le pétrole sous les 70 dollars à New York après les stocks américains

Par latribune.fr  |   |  425  mots
Les cours du brut ont été divisés par deux depuis leur pic atteint début juillet.
Les stocks américains en produits pétroliers ont fortement progressé la semaine dernière, dépassant les attentes des analystes. Du coup, lesz cours du brut accentue leur repli, à moins de 67 dollars à Londres et à moins de 70 dollars à New York. L'Opep va avancer sa réunion d'urgence au 24 octobre.

Les cours du brut reculement fortement ce jeudi après la publication des stocks hedbomadaires américains en produits pétroliers. A la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre s'échangeait sous la barre des 70 dollars, une première depuis août 2007 à 69,85 dollars, soit un repli 4,69 dollars. Sur l'Intercontinental Exchange, le Brent de la mer du nord reculait de 3,98 dollars, à 68,60 dollars le baril, au plus bas depuis mai 2007.

Les stocks américains ont fortement progressé la semaine dernière, dépassant les attentes des analystes. Les réserves de brut se sont étoffées de 5,6 millions de barils, à 308,2 millions de barils, alors que les marchés prévoyaient une hausse de seulement 2,2 millions de barils. Les stocks d'essence ont progressé de 7 millions de barils à 193,8 millions de barils. Les analystes tablaient sur une augmentation de 2,8 millions de barils.

A l'inverse, les stocks de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont reculé de 500.000 barils, à 122,1 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient à une hausse de 400.000 barils.

Hier à la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre avait déjà  reculé de 4,09 dollars à 74,54 dollars. Sur l'Intercontinental Exchange, le Brent de la mer du nord pour livraison en novembre a cédé 3,73 dollars à 70,80 dollars. Les cours du brut sont ainsi retombés à leur plus bas niveau depuis août 2007. 

"Tout est à la baisse", commente Victor Shum, de chez Purvin and Gertz, à Singapour, cité par l'Agence France Presse (AFP). Et d'ajouter:  "Les craintes d'une crise globale du crédit conduisant à un large ralentissement économique, peut-être à la récession, conduisent les investisseurs à se retirer des marchés boursiers et du pétrole".

Face à ce fort repli des cours du pétrole, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé ce jeudi d'avancer sa réunion extraordainaire au 24 octobre, au lieu du 18 novembre comme initiallement prévu. Lors de cette réunion, qui se tiendra à Vienne, le cartel se penchera sur la situation du marché pétrolier.

L'Opep a d'ores et déjà fait savoir qu'elle révisait à la baisse ses prévisions de hausse de la demande de brut en 2008 dans le monde à 0,64% contre 1,02% en septembre suite aux mauvais chiffres sur la croissance économique dans les pays industrialisés. Dans son rapport mensuel d'octobre, publié mercredi à Vienne, le cartel a par ailleurs revu, également à la baisse, sa prévision pour 2009 d'une hausse de la demande de brut à 0,87% contre 1% le mois précédent.