Comme prévu, le gouvernement allemand a fortement abaissé ce jeudi sa prévision de croissance à 0,2% en 2009. Cela représente une réduction drastique par rapport à la précédente estimation qui tablait sur une progression du PIB de 1,2%.
La croissance allemande s'établirait ainsi l'an prochain à son plus bas depuis 2003, alors que le ralentissement de l'économie mondiale va clairement peser sur l'Allemagne, première exportatrice du monde. Cette estimation de 0,2% correspond aux prévisions faites par le Fonds monétaire international, qui prévoit une expansion de 0,2% l'année prochaine, après 1,3% cette année.
Pour 2008, le gouvernement continue néanmoins de tabler sur une prévision supérieure, à 1,7%. De même, c'est le scénario le plus optimiste qui a été retenu pour 2009. En effet, les instituts économiques, invoquant l'impact encore difficilement mesurable de la crise financière qui fait rage, ont également exposé un scénario "de crise", qui prévoit une contraction du PIB de 0,8% l'an prochain, soit une période de récession.
Selon la presse allemande, la chancelière Angela Merkel aurait même insisté pour que le gouvernement endosse le chiffre de 0,2%, alors que le ministère des Finances et celui de l'Economie plaidaient pour une prévision plus pessimiste encore.
En France, le Premier ministre François Fillon a reconnu mercredi que l'objectif de croissance de 1% en 2009 ne serait peut-être pas atteint. Les économistes tablent également sur une croissance française de seulement 0,2% l'année prochaine.