Le pétrole descend vers les 60 dollars, les prix à la pompe reculent

Par latribune.fr  |   |  484  mots
Conséquence du fort repli des cours du pétrole, les prix à la pompe reculent, selon l'Union française des industries pétrolières.
Les cours du pétrole poursuivent leur déclin, toujours en raison des inquiétudes sur l'activité économique. Un déclin que la baisse de la production de l'Opep n'a pas endigué. Du coup, les prix à la pompe ont encore baissé en France.

Les cours de brut continuent de baisser ce mardi, malgré la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de réduire sa production.

Dans les échanges matinaux, le prix du baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre tombe de 89 cents à 62,33 dollars le baril. Le baril de pétrole Brent de la mer du nord pour livraison en décembre cède 1,28 dollar à 60,13 dollars.

A la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex) lundi soir, le baril de "light sweet crude" a perdu 93 cents, à 63,22 dollars. Sur l'Intercontinental Exchange, le Brent de la mer du nord a cédé 1,39 dollar, à 60,66 dollars le baril. Ce dernier est même temporairement passé sous la barre des 60 dollars, une première depuis le 16 mars 2007.

Vendredi, l'Opep a opté pour une baisse plus importante qu'attendu de sa production, de 1,5 million de barils par jour. Le cartel, qui représente environ 40% de l'offre mondiale, tenait une réunion d'urgence alors que les cours du pétrole ont plus qu'étaient divisés par deux depuis leur pic atteint début juillet, à près de 150 dollars le baril.

Mais cette décision n'a pas suffi à renverser la tendance, alors que les marchés tablent toujours sur un baisse de la demande mondiale en produits pétroliers en raison du ralentissement de l'activité économique aux Etats-Unis, le premier consommateur mondial, en Europe et même dans les pays émergents. Le PIB (Produit intérieur brut) chinois est ainsi repassé sous la barre des 10% au troisième trimestre, au plus bas depuis cinq ans.

Conséquence du fort repli des cours du pétrole, les prix à la pompe reculent, selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Le litre de gazole, carburant le plus consommé en France, s'est ainsi vendu en moyenne 1,1650 euro la semaine dernière contre 1,1872 euro la semaine précédente, soit 1,9% de moins. Le prix du litre de super sans plomb 95 a quant à lui baissé de 2,7% à 1,2425 euro contre 1,2769 euro précédemment. Celui du fioul domestique a reculé de 3,1% à 0,7413 euro contre 0,7647 euro précédemment.

La forte appréciation du dollar face au l'euro, qui a touché ce lundi son plus haut niveau depuis deux ans et demi, "freine un peu la baisse des prix à la pompe", estime Jean-Louis Schilansky, président de l'Ufip. L'impact de la variation du taux de change serait ainsi de 4 ou 5 centimes sur les prix du gasole.

De son côté, Christine Lagarde, a estimé dimanche que les compagnies pétrolières ne répercutaient pas à 100% la baisse du prix du baril. "Ils répercutent à 87% ou 92% parce qu'il y a des problèmes de prix, en particulier de transport, difficiles à répercuter", a expliqué la ministre de l'Economie. L'Ufip assure du contraire, expliquant que la baisse des prix du brut met une dizaine de jours avant de se répercuter sur les prix à la pompe.