Bruxelles annonce un plan de relance pour soutenir l'économie

Les commissaires européens vont devoir plancher d'ici au 26 novembre ,date de la présentation, sur un plan d'action pour soutenir l'économie européenne menacée de récession. Bruxelles pourrait faire preuve de souplesse sur les dépassements de déficit. La Suède, pour sa part, vient d'adopter un plan de sauvetage de 152 milliards d'euros.

La Commission européenne annonce la présentation le 26 novembre d'un plan d'action pour soutenir l'économie européenne menacée de récession. Elle indique par ailleurs qu'elle  ferait preuve de "flexibilité" face au creusement attendu des déficits.
 

"Nous allons présenter le 26 novembre un plan complet de relance", a déclaré le président de la Commission européenne José Manuel Barroso lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une réunion extraordinaire de la Commission sur la crise financière. Ce plan "comprendra des actions ciblées sur le court terme" et s'appuiera sur le cadre général d'action défini lors de la réunion exceptionnelle de la Commission mercredi, a ajouté José Manuel Barroso. Et d'ajouter: "Notre priorité est de minimiser l'impact (de la crise) sur l'emploi, sur le pouvoir d'achat et sur la prospérité de nos citoyens".


"Je tiens beaucoup à ce que parallèlement à notre action sur les problèmes financiers, on signale notre volonté très forte d'agir au bénéfice de l'économie réelle sur les investissements et surtout pour limiter les effets négatifs sur l'emploi", indique-t-il. Pour répondre à la crise économique, la Commission a par ailleurs lancé un appel du pied à la Banque centrale européenne pour qu'elle baisse encore ses taux d'intérêt - ce que l'institut de Francfort semble de toute façon prêt à faire -, et réaffirmé qu'elle ferait preuve de souplesse face au creusement des déficits nationaux.


"Dans la mesure où les pressions inflationnistes s'apaisent, les politiques monétaires et budgétaires peuvent contribuer à soutenir la demande" en Europe, a déclaré le commissaire aux Affaires économiques Joaquin Almunia. Sur la question des déficits, appelés à se creuser dans le contexte actuel, "nous voulons inviter les Etats membres à utiliser pleinement la flexibilité apporté par le Pacte" de stabilité et de croissance, qui limite à 3% du PIB le déficit public annuel des pays de l'UE, a indiqué encore Joaquim Almunia.

Bruxelles a déjà fait savoir qu'elle était prête à tenir compte des "circonstances exceptionnelles" créées par la crise pour appliquer cette règle avec souplesse.
Toutefois Joaquim Almunia a prévenu les Etats que la Commission avait des "lignes rouges" et qu'il ne pouvait être question de laisser filer les déficits sans limite aux dépens "des générations futures". Une manière de rappeler à l'ordre les pays tentés de s'affranchir complètement des règles européennes en la matière. Pour exemple: l'Irlande redoute ainsi d'avoir un déficit à 7% du PIB cette année et 6,5% en 2009.

Un secteur pourrait même faire l'objet d'un traitement spécial : l'automobile. La Commission européenne serait en effet favorable à la demande de l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), qui a dit s'attendre à une nouvelle baisse des ventes au quatrième trimestre, et demande un plan d'aide de quarante milliards d'euros depuis plusieurs semaines pour aider les acteurs européens du secteur à préserver leur compétitivité mondiale tout en se conformant aux critères environnementaux ambitieux de l'Union européenne.

 

La Suède adopte un plan de sauvetage de 152 milliards d'euros

Le Parlement suédois a adopté mercredi le plan de sauvetage de 1.500 milliards de couronnes (151,8 milliards d'euros) proposé par le gouvernement pour aider son secteur financier en cas d'impact fort de la crise internationale. Le gouvernement avait présenté lundi ce plan de sauvetage pour faire face à un éventuel manque de liquidités des banques, ou à des problèmes de solvabilité dans le futur, assurant cependant que les établissements bancaires du pays étaient en bonne santé et n'avaient pas besoin d'une aide de l'Etat. La Banque centrale suédoise (Riksbank) est toutefois venue au secours de la banque d'investissements Carnegie cette semaine. Mardi elle a décidé de lui accorder une ligne de crédits d'un montant de 5 milliards de couronnes suédoises (500 millions d'euros) maximum.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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C'est le moment pour la France d'installer la contribution sociale par la consommation (TVA sociale) en supprimant les cotisations pour 2009 payable par la contribution de 2010.

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