La tendance baissière reste forte sur les marchés pétroliers, après un mois d'octobre marqué par un repli de 30% des cours du brut, la plus forte chute mensuelle jamais vue. Les nouveaux signes du ralentissement de l'activité économique européenne et américaine ont nourri les inquiétudes sur le niveau de la demande mondiale.

Le prix du baril de pétrole Brent tombe ce mardi sous la barre psychologique des 60 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Dans les échanges matinaux, le baril de pétrole Brent pour livraison en décembre cédait 71 cents à 59,77 dollars. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre reculait mardi de 55 cents à 63,36 dollars. 

La veille, le baril de "light sweet crude" a perdu 3,90 dollars à la clôture du New York Mercantile Exchange (Nymex), à 65,40 dollars. Sur l'Intercontinental Exchange, le Brent de la mer du nord a cédé  4,71 dollars à 60,61 dollars le baril.

Les marchés ont vivement réagi lundi à plusieurs annonces peu rassurantes sur l'état de santé des économies des deux côtés de l'Atlantique. La Commission européenne a ainsi estimé ce mardi que la zone euro allait connaître une récession technique cette année avant une croissance quasi nulle l'an prochain.

Un pessimiste renforcé par la baisse de l'indice PMI des directeurs d'achats au secteur manufacturier. Celui-ci a atteint son plus bas niveau depuis sa création en 1997, à 41,1 points. C'est le cinquième mois d'affilée que l'indice est à moins de 50, nombre qui marque la démarcation entre croissance et contraction.

Outre-Atlantique, l'ISM manufacturier, l'équivalent américain du PMI, a touché un plus bas en 26 ans. A 38,9 points, contre 43,5 points en septembre, il est en outre largement inférieur aux attentes des économistes. Ces derniers tablaient sur un repli mois marqué de la production industrielle, avec un indice de 42 points.