Les principaux points du programme de Barack Obama

Par latribune.fr  |   |  849  mots
Le nouveau président des États-Unis devra s'atteler à une série de difficultés économiques d'une ampleur sans précédent alors que le pays se trouve au bord de la récession.

Barack Obama, l'heureux élu à la Maison Blanche, aura fort à faire le 20 janvier date de son entrée en fonction en tant que président des Etats-Unis. Voici les principaux points du programme d'Obama, qui devra s'atteler à une série de difficultés économiques d'une ampleur sans précédent depuis la grande crise de 1929 alors que le pays se trouve au bord de la récession.
 

ECONOMIE :

Barack Obama a promis de baisser les impôts pour 95% des ménages américains et de ponctionner les revenus dépassant les 250.000 dollars annuels. Il propose une réduction fiscale annuelle de 500 dollars par salarié et de 1.000 dollars par famille. Il supprimerait aussi les impôts pour les personnes âgées dont les revenus ne dépassent pas 50.000 dollars. Il veut en revanche porter l'impôt sur les plus values financières de 15% à 28%. Il entend débloquer 50 milliards de dollars pour de grands travaux d'infrastructures (routes, ponts, système éducatif). Il a promis par ailleurs un crédit d'impôt de 3.000 dollars pour chaque emploi créé aux Etats-Unis dans les deux ans à venir. Enfin, il a plaidé pour un deuxième plan de relance économique de 60 milliards de dollars.
 

ENVIRONNEMENT :

Il est favorable à une limitation des émissions de gaz carbonique et à un marché des droits à polluer. Il fixe un objectif de réduction de 80% des émissions de carbone d'ici à 2050. Obama souhaite investir 150 milliards de dollars sur dix ans dans les technologies d'énergie propre mais est favorable, après y avoir été opposé, à des forages en mer limités. Pour Barack Obama, l'attitude de l'administration Bush sur le changement climatique a sérieusement écorné la réputation du pays et il va vouloir montrer très vite que tout ça va changer. C'est pourquoi le nouveau président élu doit renouer au plus vite avec ses partenaires des négociations sur le climat, afin de peser sur la conclusion d'un nouvel accord multilatéral contre le réchauffement en décembre 2009 à Copenhague. La communauté internationale attend avec impatience que l'Amérique reprenne son rang dans la concertation. Cependant l'administration Bush, qui a rejeté tout engagement contraignant de réduction des émissions de CO2, sera toujours aux manettes lors du prochain rendez-vous climat des Nations unies, du 1er au 12 décembre à Poznan en Pologne .


SANTE :

Il souhaite étendre le système de couverture santé en obligeant tous les employeurs à souscrire une assurance maladie pour leurs salariés et en taxant ceux qui ne le feraient pas pour financer un fonds public.


INTERNATIONAL :

Le site de campagne d'Obama met l'accent sur trois objectifs de sa future présidence: "contrôler les matériaux nucléaires aux mains de terroristes", "ouvrir un dialogue ferme et direct avec l'Iran, sans condition préalable, pour éliminer la menace iranienne" et "renouveler la diplomatie américaine". Obama a promis de mettre fin au conflit en Irak "de façon responsable" en 16 mois. Opposé à des bases permanentes, il est prêt à l'envoi ponctuel de troupes en cas de catastrophe ou de génocide. Il veut faire du combat contre l'insurrection des talibans en Afghanistan et de l'élimination des activistes d'Al-Qaïda basés à la frontière avec le Pakistan une priorité. Il a proposé d'augmenter le contingent déployé en Afghanistan, actuellement de 32.000 hommes. Il a estimé que si les Etats-Unis ont des responsables de la nébuleuse islamiste dans leur ligne de mire mais qu'Islamabad est réticent ou incapable d'agir, l'armée américaine devra les poursuivre elle-même, y compris sur le territoire pakistanais. Il souhaite fermer la base de Guantanamo. Il est pour un dialogue avec l'Iran "si et seulement si cela peut faire avancer les intérêts des Etats-Unis". Il est favorable à des sanctions internationales pour pousser l'Iran à la transparence sur son programme nucléaire.

Il estime par ailleurs que l'engagement des Etats-Unis à l'égard d'Israël est "non négociable". En faveur d'un Etat palestinien, il prône l'isolement du Hamas et du Hezbollah tant qu'ils n'auront pas renoncé au terrorisme et reconnu le droit à l'existence d'Israël. Barack Obama aura aussi affaire au défi nucléaire iranien et devra s'attaquer à la montée des violences islamistes en Afghanistan et au Pakistan. Mais ses objectifs en Afghanistan ne sont pas très différents de ceux de George W. Bush: il a prévu d'y envoyer plus de troupes et approuve les frappes préventives au Pakistan voisin, malgré l'opposition de cet allié de Washington. Le nouveau président des Etats-Unis a promis de consulter davantage les alliés des Etats-Unis que son prédécesseur sur les grands problèmes mondiaux mais il a prévenu les Européens qu'en contrepartie, ils attendrait davantage d'eux, notamment sur l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan.

 

 COMMERCE :

Il a proposé de renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena, avec le Canada et le Mexique). Il veut s'assurer que tous les traités de libre-échange contiennent des garanties sur les conditions de travail et l'environnement. Il veut supprimer les exemptions fiscales aux entreprises américaines qui délocalisent.