L'Islande "ouverte à toute aide" financière

Par latribune.fr  |   |  361  mots
Au bord de la banqueroute, l'île-Etat a besoin d'un soutien financier important. Samedi, son Premier ministre a affirmé avoir sollicité une aide de la Chine. Et selon la Pologne, un consortium de pays réunissant le Royaume-Uni, les Pays-Bas et les pays scandinaves va s'allier avec le Fonds monétaire international pour proposer à l'Islande un prêt de 6 milliards de dollars.

"Nous sommes ouverts à tout, dans de telle conditions". La déclaration du Premier ministre islandais, Geir Haarde, illustre la situation de crise dans laquelle l'Islande est plongée. Le système financier de l'île-Etat est à genou, à tel point que le gouvernement sollicite de l'aide tous azimuts.

Samedi, le chef du gouvernement a déclaré avoir demandé de l'aide à la Chine, mais il n'aurait pas encore reçu de réponse. Vendredi déjà, l'Union européenne avait indiqué qu'elle était prête à accorder un prêt d'un montant non-spécifié à l'Islande.

Enfin, après être venu au secours de la Hongrie et de l'Ukraine, le Fonds monétaire international (FMI) devrait venir en aide à l'Islande. L'institution préparerait l'octroi d'un prêt de six milliards de dollars (4,68 milliards d'euros), avec cette fois la collaboration d'autres pays, le Royaume-Uni, les Pays-bas, la Pologne et les pays scandinaves.

Dans un communiqué publié vendredi, le ministère polonais des Finances a révélé que "la Pologne avait décidé de rejoindre un consortium de pays qui offriront un soutien financier à l'Islande. Le FMI, les pays scandinaves, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Pologne feront probablement partie de ce consortium. On prévoit que le consortium destinera à l'aide à l'Islande au total six milliards de dollars". Cette aide à l'Islande "aura un caractère de prêt, dont les conditions seront définies lors des négociations entre l'Islande et le Fond monétaire international".

Le ministère précise que "la contribution polonaise s'élèvera à 200 millions de dollars".

L'île-Etat, en proie à une très grave crise financière, espère aussi recevoir 4 milliards de dollars de ses voisins nordiques, de la Banque centrale européenne et de la Réserve fédérale américaine (Fed). Il faut dire que la situation économique du pays est catastrophique.

Jeudi, la banque centrale islandaise a estimé que l'inflation de l'Islande devrait dépasser 20% début 2009 et son taux de chômage s'envoler à 10% (contre 2,5% au troisième trimestre 2008) en fin d'année prochaine. "Une forte récession se profile à l'horizon, avec une contraction particulièrement importante de la consommation des ménages", explique l'institut financier.