Etats-Unis : le plan Paulson révisé privilégie l'entrée dans le capital des banques

Par latribune.fr  |   |  406  mots
Le secrétaire américain au Trésor a confirmé ce mercredi que le gouvernement renonçait à son plan de rachat des actifs toxiques, préférant investir directement dans le capital des banques. Les institutions financières seront également concernées par ce plan.

Henry Paulson a annoncé ce mercredi que le gouvernement américain renonçait à son plan de rachat d'actifs toxiques des banques, première version du plan de sauvetage des banques baptisé plan Paulson. Cette mesure "n'est pas le moyen le plus efficace pour utiliser les fonds" libérés par le Congrès pour soutenir l'économie, a estimé le secrétaire au Trésor lors d'une conférence de presse.

"L'achat direct d'actions d'institutions financières" est "le moyen le plus rapide et le plus efficace d'utiliser nos nouveaux pouvoirs pour stabiliser le système financier", a-t-il ajouté. Henry Paulson a longtemps été opposé à cette option, avant de changer d'avis à la mi-octobre en annonçant un programme de prise de participation directe de l'Etat fédéral dans les banques à hauteur de 250 milliards de dollars.

"Maintenant que nous ne prévoyons plus d'acheter des actifs non liquides liés à des prêts immobiliers", "nous allons prendre en considération les besoins en capital des institutions non financières", a-t-il indiqué, ouvrant ainsi la voie à des prises de participation dans des sociétés en difficultés. Henry Paulson souhaite ainsi "empêcher les faillites qui présenteraient un risque pour l'ensemble du système". La décision des autorités américaines de laisser la grande banque d'affaires Lehman Brothers partir en faillite a alimenté la tempête boursière et a été très critiquée a posteriori.

Le gouvernement souhaite par ailleurs "soutenir l'accès des consommateurs au crédit en dehors du système bancaire", notamment le marché du crédit automobile, celui des prêts étudiants et celui du crédit par carte bancaire. Enfin, les autorités continuent d'explorer des moyens de réduire les risques de saisie immobilière".

Ces annonces qui auraient pu rassurer les investisseurs ont pourtant inquiété Wall Street du fait sans doute du non rachat des créances "toxiques". Le Dow Jones perdait plus de 3% après ces annonces.

A noter que les propos d'Henry Paulson pouvaient laisser à penser que le Trésor américain allait aider les sociétés de financement automobile (celles de General Motors, Ford ou Chrysler, tous trois fragilisés par la crise). Ce n'est pas exclu mais il a précisé que les 700 milliards de dollars mis à sa disposition par le Congrès avaient pour but d'aider les institutions financières et pas les constructeurs automobiles américains.