Barack Obama : tous les moyens sont bons pour contrer la récession

Par latribune.fr  |   |  407  mots
Le président élu des Etats-Unis a estimé, dans une interview à CBS, que les autorités américaines devaient prendre toutes les mesures nécessaires pour stimuler l'économie. Pour lui, cela implique entre autres une hausse du déficit de l'Etat et un plan de soutien au secteur automobile.

Pour relancer l'économie américaine, Barack Obama n'hésitera pas à utiliser le levier budgétaire. C'est ce qui ressort d'une interview du président élu à "60 minutes", l'émission phare de la chaîne CBS. L'homme politique estime que le gouvernement va devoir prendre "toutes les mesures nécessaires pour faire redémarrer l'économie et qu'il va falloir dépenser de l'argent pour stimuler l'économie".

Une déclaration qui se rapproche du célèbre New Deal de Roosevelt et des théories économiques keynésiennes, longtemps honnies par les économistes en vogue actuellement à Washington. Mais Barack Obama a désamorcé toute critique des ultraconservateurs en affirmant que la crise financière avait suscité un consensus entre les économistes de gauche comme de droite.

"Nous ne devons pas nous inquiéter du déficit cette année ni même l'année prochaine", a déclaré le président élu lors de l'interview. Il a également qualifié de "priorité numéro un" le renforcement de la régulation du secteur financier, dont l'absence de règle est souvent désignée comme un catalyseur de la crise. Cependant, il a précisé que "la réponse (à la crise, ndlr) ne se trouve pas dans une réglementation lourde qui écraserait l'esprit d'entreprise et le goût du risque".

Une des principales mesures à recevoir le soutien du futur président américain, c'est l'aide financière apportée au secteur automobile. Barack Obama est en faveur d'un plan de sauvetage du secteur, mais d'un plan assorti de conditions particulières. Pas question pour le nouveau président américain de faire "un chèque en blanc" à l'industrie automobile.

Selon lui, un dépôt de bilan serait fatal à General Motors. Le système qui a permis par le passé à des compagnies aériennes de s'assainir tout en continuant de fonctionner normalement pourrait ne pas fonctionner dans cette "situation exceptionnelle". Barack Obama a martelé qu'une "faillite de l'industrie automobile serait une catastrophe dans un tel environnement".

Une première aide au secteur automobile de 25 milliards de dollars a déjà été votée par le Congrès en septembre. Cette semaine, la majorité démocrate pourrait y faire approuver une aide supplémentaire du même montant.

Enfin, concernant la politique internationale des Etats-Unis, Barack Obama a confirmé ses promesses de campagne de fermer la prison de Guantanamo à Cuba et de retirer les troupes américaines d'Irak.