Jean-Claude Trichet appelle à l'union des autorités et des entreprises pour sortir de la crise

Le président de la BCE estime qu'il faudra les efforts conjoints des institutions monétaires, des gouvernements et du secteur privé pour sortir de la crise économique actuelle, la pire que le monde aie connu depuis la deuxième guerre mondiale.

La crise financière actuelle est "la pire qu'a connue le monde depuis la deuxième guerre mondiale". C'est en ces termes que Jean-Claude Trichet a qualifié la situation économique actuelle dans une interview accordée mardi soir à la chaîne britannique Sky News.

Le président de la Banque centrale européenne (BCE) a estimé qu'il faudrait les efforts conjoints des banques centrales, des gouvernements et du secteur privé pour sortir de l'ornière, car "c'est la première fois que le c?ur de la finance des pays industrialisés est en jeu".

Quant à savoir combien de temps cet "épisode turbulent et très difficile" va durer, il n'a pas cherché à avancer une estimation, insistant sur le fait que "cela prendrait du temps" et qu'il fallait désormais être "aussi actif que possible".

Le chef de la politique monétaire de la zone euro a plaidé pour plus de transparence pour les instruments financiers, les institutions et les marchés. A l'image du sommet du G20 le week-end dernier, qui s'est seulement mis d'accord sur le principe d'une réforme de la finance mondiale sans proposer de mesures concrètes, Jean-Claude Trichet s'est contenté de constater que le système financier mondial "avait beaucoup de défaut".

Il a cependant annoncé que la BCE "continuera à abaisser ses taux si nécessaire". Le mois dernier, l'institution européenne les a diminué de 50 points de base, tandis que la Banque d'Angleterre créait la surprise avec un fort recul de 1,5 point de pourcentage le même jour. Une prise de position similaire semble peu probable venant de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet rappelant qu'il fallait faire attention à ne pas tomber dans une situation de déflation, même s'il "ne voyait pas encore de tendance déflationniste dans la zone euro.

Enfin, interrogé au sujet d'une éventuelle entrée du Royaume-Uni dans la zone euro, un sujet qui revient dans les conversations ces dernières semaines, il a souhaité "la bienvenue à tout moment" à la Grande-Bretagne, tout en rappelant que c'est "aux Britanniques de décider" s'ils veulent ou pas adopter l'euro.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Pas de déflation en Europe ??? A moins d'être aveugle, la dernière baisse de 0,5 points de base n'a eu aucun effet sur les cours de bourse ni sur l'offre de crédits aux entreprises comme aux particuliers...C'est typique d'une situation de déflation, ...

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