Sérieux coup de frein pour la production industrielle chinoise

Par latribune.fr  |   |  287  mots
A 5,4%, le rythme de croissance de la production industrielle a connu un ralentissement beaucoup plus marqué que prévu en novembre, ce qui conduit certains économistes à anticiper d'autres mesures de relance à mesure que les perspectives de la quatrième puissance économique mondiale s'assombrissent.

Sur un an, la production industrielle de la Chine n'a progressé que de 5,4%, contre 8,2% en octobre et contre une prévision moyenne des spécialistes de 7,1%. Cette hausse est la plus faible depuis le début de l'année 1999, hors période de vacance. "Une croissance de 5% du PIB (produit intérieur brut) au premier semestre de l'année prochaine, ce n'est plus une hypothèse, cela va correspondre à la réalité", a estimé Ben Simpfendorfer, économiste chez Royal Bank of Scotland, cité par Reuters.

En vue de maintenir un taux de croissance du PIB de 8%, niveau considéré par bon nombre d'experts comme étant le seuil minimum permettant d'absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail, Pékin a dévoilé le mois dernier un plan de relance de l'économie de 4.000 milliards de yuans (586 milliards de dollars).
La Banque populaire de Chine a également réduit ses taux directeurs de 1,89 point de pourcentage en tout depuis la mi-septembre, et les économistes anticipent notamment d'autres mesures de détente monétaire. La croissance annualisée du PIB est tombée à 9% au troisième trimestre, contre 11,9% sur l'ensemble de 2007.

Le détail de la statistique de la production industrielle suscite d'autres motifs d'inquiétude: la production pour l'export a reculé de 5,2% et la production d'électricité a accusé une baisse record de 9,6%, conséquence d'une diminution de la demande, notamment de la part des industries les plus consommatrices de courant, dans le sillage du ralentissement économique. La production d'électricité chute ainsi pour le deuxième mois consécutif, une situation plus grave que lors de la crise financière asiatique de l'été 1998, quand elle n'avait diminué que légèrement deux mois d'affilée.