Le ralentissement chinois pourrait entraîner une récession mondiale, prévient le FMI

Par latribune.fr  |   |  282  mots
Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international, estime que la possibilité d'une récession mondiale était "réellement devant nous", notamment en raison du ralentissement de l'économie chinoise.

La croissance des pays émergents pourrait bien ne pas suffire à compenser la récession des pays développés, a averti ce lundi Dominique Strauss-Kahn. "La possibilité d'une récession globale est réellement devant nous", a ainsi expliqué le directeur général du FMI, le Fonds monétaire international. "2009 sera une année très difficile", a-t-il ajouté, estimant que la reprise n'interviendrait pas avant "fin 2009 ou début 2010".

"Nous avons commencé avec une Chine à 11%, puis 8%, puis 7% et, finalement, la Chine aura probablement une croissance de 5 ou 6%. La possibilité d'une récession mondiale est réelle", a poursuivi l?ancien ministre français de l?Economie. Les dernières prévisions du Fonds tablaient sur une croissance de 8,5% de l?économie chinoise pour 2009, contre 9,7% en 2008.

L?institution publiera d?ailleurs en janvier ses nouvelles estimations de la croissance mondiale en 2009. Elles seront "probablement pires que les précédentes", a-t-il expliqué. Les dernières prévisions économiques du FMI, publiées début novembre, anticipaient une croissance mondiale de 2,2% pour 2009. Entre temps, la Banque mondiale a fortement revu à la baisse ses prévisions, ne tablant plus que sur une croissance de 0,9% l?an prochain.

"Le besoin le plus urgent est un grand coup d'accélérateur" en matière de dépenses publiques, a poursuivi Dominique Strauss-Kahn, estimant que les mesures prises jusqu'ici pour affronter la crise n'étaient "pas suffisantes". "Nous faisons face à un déclin sans précédent de la production" et l'incertitude régnante "limite l'efficacité de certaines mesures fiscales" de relance", a-t-il déploré. Il plaide de son côté pour une politique globale de stimuli fiscaux équivalent à 2% du PIB mondial, soit 1.200 milliards de dollars.