Etats-Unis : le déficit budgétaire pourrait dépasser les 10% du PIB

Par latribune.fr  |   |  304  mots
Le déficit public de l'Etat américain pourrait atteindre 1.200 milliards de dollars, soit 8,3% du Produit intérieur brut. Mais il pourrait dépasser les 10% du PIB en prenant en compte le plan de relance à venir.

L'intervention massive de l'Etat américain pour soutenir son économie va faire exploser le déficit budgétaire. Selon un rapport du bureau du Congrès américain (CBO), publié ce mercredi, celui-ci pourrait dépasser les 10% du Produit intérieur brut (PIB) lors de l'année fiscale en cours, qui prendra fin le 30 septembre. Pour l'instant, le CBO chiffre le déficit budgétaire à 1.200 milliards de dollars, soit 8,3% du PIB. Mais cette estimation ne prend pas en compte les dépenses liées au plan de relance à venir.

Barack Obama, qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain, a en effet annoncé la mise en place d'un vaste plan de relance, dont il a déjà qualifié l'ampleur de sans précédent depuis la crise des années 30. Au moins 775 milliards de dollars devraient ainsi être investis sur les deux prochaines années. En intégrant le coût de ce dernier, le déficit dépassera très probablement les 10% du PIB, ce qui en fera l'un des plus importants depuis la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle le déficit avait avoisiné les 30% du PIB.

De son côté, la Maison Blanche table toujours officiellement sur un déficit budgétaire de 482 milliards de dollars. Mais sur les deux premiers mois de l'exercice, octobre et novembre, le déficit a déjà atteint 402 milliards de dollars, soit 2,5 fois plus que l'an passé et plus de 88% du déficit total enregistré lors de l'exercice 2007/08. Ce dernier s'était établi à 445 milliards de dollars.

Parmi d'autres prévisions économiques, le CBO estime que le taux de chômage devrait atteindre 9% en 2010 contre 6,7% actuellement. Il retomberait ensuite autour de 6,4% en moyenne sur les années 2011-2014.Le PIB chuterait pour sa part de 2,2% en 2009 avant de remonter de 1,5% l'année suivante, puis à 4% sur 2011-2014.