A moins de deux semaines de sa prise de fonctions, Barack Obama dévoile au compte-gouttes des informations sur les mesures qui seront mises en place dans le cadre du vaste plan de relance de l'économie qu'il compte mettre en place. La dernière en date est une réduction d'impôts de 1.000 dollars pour 95% des ménages américains dans le but de stimuler leur consommation, traditionnel pilier de la croissance outre-Atlantique.

Cette mesure sera "la première étape de la réduction d'impôts à destination des classes moyennes que j'ai promise pendant la campagne électorale et qui sera comprise dans notre prochain budget", a expliqué ce jeudi le président élu des Etats-Unis, qui succèdera officiellement à George Bush le 20 janvier prochain. Elle devra inciter les familles à "se remettre à dépenser".

Par ailleurs, Barack Obama a fait part de son intention de doubler la production d'énergies nouvelles durant les trois prochaines années afin de "susciter la création d'une économie fondée sur une énergie propre". "Nous moderniserons plus de 75% des immeubles du gouvernement et améliorerons l'efficacité énergétique de deux millions de foyers américains, faisant ainsi économiser des milliards aux consommateurs et aux contribuables", a-t-il ajouté.

Annoncé comme sans précédent depuis la crise des années 30, le plan de relance de l'administration Obama pourrait dépasser les 775 milliards de dollars sur deux ans. Devant les réticences des parlementaires républicains, sa mise en place ne devrait pas intervenir avant la mi-février. Le futur président américain a appelé les parlementaires à agir vite devant l'urgence de la situation économique.

Ce plan de relance devrait creuser le déficit budgétaire américain. Selon un rapport du bureau du Congrès américain (CBO), publié ce mercredi, celui-ci pourrait dépasser les 10% du Produit intérieur brut (PIB) lors de l'année fiscale en cours, qui prendra fin le 30 septembre. Pour l'instant, le CBO chiffre le déficit budgétaire à 1.200 milliards de dollars, soit 8,3% du PIB. Mais cette estimation ne prend pas en compte les dépenses liées au plan de relance à venir.