Obama impose des limites aux salaires des patrons

Par latribune.fr  |   |  383  mots
Le président américain va fixer à 500.000 dollars (un peu moins de 385.000 euros) la rémunération annuelle maximale des dirigeants d'entreprises qui bénéficieront d'une aide publique, dans le cadre d'un plan visant à limiter les excès en la matière dans le secteur financier notamment.

La colère la semaine dernière de Barack Obama après l'annonce de primes versées aux banquiers de Wall Street n'est pas restée sans lendemain. Le nouveau président des Etats-Unis veut responsabiliser un peu plus les chefs d'entreprises. Dans un entretien plusieurs chaînes de télévision américaines, Barack  Obama a indiqué qu'il parlerait ce mercredi de "la nécessité de contrôler les rémunérations des dirigeants de sociétés qui reçoivent l'argent du gouvernement fédéral". "Si le contribuable vous aide, vous avez certaines responsabilités, dont celle de ne pas vivre comme un nabab", a déclaré le nouvel élu à la Maison blanche. Il va ainsi fixer à 500.000 dollars la rémunération annuelle maximale des dirigeants d'entreprises qui bénéficieront d'une aide publique.

Ce plan, dit-on de source gouvernementale, imposera aux banques et autres firmes qui bénéficieront à l'avenir de fonds publics de se tenir à ce plafond, qui ne pourra être dépassé qu'avec des titres bloqués jusqu'au remboursement des aides. Les sociétés qui ont d'ores et déjà obtenu le soutien financier de l'Etat devront se soumettre à des règles plus strictes et faire la preuve qu'elles s'y sont tenues.
 

Jeudi dernier, Barack Obama s'était emporté, comme jamais depuis qu'il a été élu président, contre les primes "honteuses" que les sociétés de Wall Street ont continué à verser à leurs employés en 2008 alors que les Américains en étaient de leur poche pour les maintenir à flot. Il s'indignait là du fait que le secteur financier avait bénéficié en 2008 de l'aide fédérale et en particulier d'un plan de 700 milliards de dollars lancé sous son prédécesseur George W. Bush. 

Barack Obama doit détailler le dispositif en compagnie de son secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, lors d'une conférence de presse à la Maison blanche. "Nous allons fixer des conditions très claires. Il s'agit d'une approche raisonnable. Ce n'est pas une prise de contrôle de la part de l'Etat. L'initiative privée suivra son cours, mais il faudra rendre des comptes et se montrer responsable, c'est ce que nous devons restaurer dans le système financier en général", a ajouté Barack Obama.