Grande-Bretagne : chômage au plus haut, perspectives sombres pour l'économie

Au sens du Bureau international du travail (BIT), le taux de chômage britannique a grimpé à 6,3% sur la période octobre-décembre, ce qui représente 1,97 million de chômeurs. Si la Banque d'Angleterre (BoE) a estimé ce mercredi que l'inflation devrait tomber à 0,5% d'ici deux ans, elle dresse en revanche un pronostic très sombre pour l'économie britannique, la contraction du PIB devant atteindre 4% sur un an mi-2009, et même 6% dans la pire des hypothèses.

Le taux de chômage britannique au sens du bureau international du travail (BIT) a grimpé à 6,3% sur les trois mois achevés en décembre, un sommet depuis mars 1998, contre 6,1% sur les trois mois achevés en novembre, a indiqué ce mercredi l'Office national des statistiques (ONS).

Le nombre de chômeurs a augmenté de 146.000 personnes sur la période, et de 369.000 par rapport à un an plus tôt, pour grimper à 1,97 million. Il a ainsi raté de peu la barre symbolique des 2 millions de chômeurs, alors que les analystes s'attendaient à ce qu'elle soit franchie, ce qui aurait été une première depuis 1997, l'année de l'arrivée au pouvoir du parti travailliste.

Au sens national, le taux de chômage est passé de 3,6% en décembre à 3,8% en janvier, un nouveau sommet depuis février 2000, conformément aux attentes des économistes. Et le nombre de personnes inscrites au registre national des demandeurs d'emplois, qui sert au calcul du taux de chômage national, a augmenté de 73.800 en janvier, et de 438.100 sur un an, à 1,23 million. C'est le douzième mois consécutif qu'il augmente, a précisé l'ONS.

Par ailleurs, les données de l'ONS ont fait état de 259.000 licenciements durant le trimestre achevé en décembre, ce qui constitue un nouveau record depuis que l'institut a commencé à les compiler en 1995.

Dans le même temps, la Banque d'Angleterre (BoE) estime ce mercredi dans son rapport trimestriel sur l'inflation que cette dernière devrait tomber à 0,5% d'ici deux ans. Le produit intérieur brut (PIB) devrait baisser durant la majeure partie de cette année, avant d'entamer une reprise en fin d'année.

Le rapport de la BoE devrait alimenter les anticipations d'une nouvelle baisse du taux directeur le mois prochain, après la réduction de 50 points de base annoncée la semaine dernière, qui l'a déjà ramené à un plus bas record de 1%. Le gouverneur de la banque centrale, Mervyn King, a précisé que l'assouplissement de la politique monétaire pourrait, au-delà de la baisse des taux, inclure des mesures destinées à augmenter l'offre monétaire.

Plus généralement, la Banque d'Angleterre a livré des pronostics faisant froid dans le dos pour l'économie britannique, la contraction du PIB devant atteindre 4% sur un an mi-2009, et même 6% dans la pire des hypothèses, alors que le crédit reste gelé.

La récession au Royaume-Uni avait été confirmée fin janvier, avec un recul du PIB de 1,5% au dernier trimestre 2008 comparé au précédent, après déjà un recul de 0,6% au troisième trimestre.

L'institution bancaire prévient que de "forts risques à la baisse pèsent" sur sa prévision de croissance centrale, pourtant nettement plus pessimiste que dans son précédent rapport. Dans le pire des cas, la contraction de l'activité économique pourrait atteindre 6% sur un an courant 2009.

"La Banque d'Angleterre dresse un tableau très sombre de l'économie", résume Hetal Mehta, du club de réflexion économique du cabinet Ernst & Young, cité par l'AFP.

Commentaires 7
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Eh bien Fabjacky, puisque c'est si bien l'Angleterre, allez y vivre, nous imbéciles de français plein de fonctionnaires incompétents, nous ne vous retiendrons pas (et puis parler de la France comme un pays très collectiviste, ça ne veut vraiment rien...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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au moins, le gouvernement britannique semble être plus lucide que le gvt français qui continue de nous rabacher que tout va bien...Comment Sarkozy peut-il être encore crédible quand il annonce que la france est la 5 puissance économique et industriel...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Comme le disait Nicolas Sarkozy, la GB ne produit plus grand chose à part des services. Dans ce contexte, si j'étais Gordon Brown, je serais très inquiet car crise économique = misère et malnutrition. En effet, dans le sens d'une économie durable, la...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les industries de la GB sont tout aussi importantes que les françaises, seulement elles appartiennent à des capitaux étrangers et ils n'ont pas de grands champions nationaux, de là à dire qu'un tel est mieux que l'autre il s'agit d'idioties.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je préfère la gestion plus libérale de l'Angleterre par rapport à celle très collectiviste et étatique française qui elle, même avant la crise, ne faisait que produire des pauvres, comme disait Coluche. alors que l'Angleterre a un PIB plus élevé que ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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réponse à eurofédéral: La GB avait dépassé la France en valeur du PIB en 2000 sous l'effet du dynamisme économique et surtout d'une livre fortement évaluée. depuis la chute de la livre a replacé le PIB de la GB sous celui de la France et laforte ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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fabjacky, je ne sais pas si tu habites en angleterre mais on a beau voir a londres des niveaux de richesses exhorbitants, le reste de l'angleterre a généralement un niveau de vie et une qualité de vie bien inferieur a la france. Tu ajouteras a cela l...

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