Italie : départ du chef de l'opposition à Silvio Berlusconi

Le leader du principal parti de centre-gauche (Parti démocrate), Walter Veltroni, jette l'éponge après un an et demi à la tête de la formation. Son parti a subi une cuisante défaite aux élections régionales en Sardaigne et lui-même est vivement critiqué au sein de son parti, depuis des mois, pour sa stratégie.

Le principal parti d?opposition à Silvio Berlusconi, le Parti démocrate (PD) de centre-gauche a perdu son chef, Walter Veltroni. Le secrétaire national, âgé de 53 ans, a en effet rendu hier, à la surprise générale, son tablier après à peine un an et demi à la tête de cette nouvelle formation réunissant les héritiers de l?ancien parti communiste italien (PCI) et ceux de l?aile gauche de la Démocratie chrétienne (Marguerite menée par Francesco Rutelli).

Walter Veltroni, qui voulait incarner une gauche type Blair ou Obama, tire ainsi la conséquence de la cuisante défaite de son parti et de son candidat (Renato Soru) aux élections régionales de Sardaigne. Non seulement le candidat de droite, Ugo Cappellacci, soutenu à bout de bras par Silvio Berlusconi, a nettement surpassé le fondateur de Tiscali, Renato Soru (51,9% des suffrages contre 42,9%), mais la gauche a à peine rassemblé 39% des suffrages de l?île contre 57% à la droite. Le Parti démocrate de Veltroni est même tombé à moins de 25% des voix au scrutin de dimanche et lundi derniers en Sardaigne contre 33% aux dernières législatives du printemps 2008.

"Pour beaucoup, je suis un problème et je suis prêt à m?en aller pour le bien du parti", a indiqué Walter Veltroni en remettant sa démission, selon la presse italienne. La stratégie de Veltroni, notamment lors des dernières législatives remportées par Silvio Berlusconi, est fortement critiquée au sein du parti démocrate. Son choix de ne plus attaquer de front le Cavaliere et de chercher quelques accords avec lui (sans réelle contrepartie de la part du Cavaliere) ont irrité au sein de la gauche.

Toutefois, ces critiques alimentées par des caciques du Parti démocrate, comme l?ancien président du Conseil, Massimo d?Alema, laissent cette nouvelle formation de gauche, parfois enviée en France (car rassemblant des anciens communistes jusqu?au centre, c?est-à-dire l?équivalent du spectre du PCF au Modem dans l?Hexagone), sans leader de substitution.

Renato Soru, qui aurait pu aspirer à ce rôle de chef de l?opposition, ne peut plus y prétendre après sa propre défaite en Sardaigne.
 

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