Le pétrole repart fortement à la baisse

Par latribune.fr  |   |  299  mots
Les marchés s'inquiètent d'une forte baisse de la consommation chinoise et doutent des capacités de l'Opep de maintenir des cours élevés.

Les prix du pétrole repartaient à la baisse ce lundi 23 février tant sur les marchés européens qu?américains. A 18 heures, le Brent de la mer du Nord pour livraison en avril perdait 32 cents à Londres par rapport à la clôture de la veille, à 41,57 dollars le baril. A New York, la baisse est encore plus prononcée. A la clôture, le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril, la nouvelle référence, plonge de 1,59 dollar à 38,44 dollars le baril. Le marché est inquiet d'une offre qui puisse être trop abondante en pleine crise économique aigüe.

Les marchés s?inquiètent de la demande dans les économies émergentes, et singulièrement chinoises. Les statistiques douanières de ce pays ont révélé un net fléchissement des importations de brut sur un an au mois de janvier. « Les chiffres des douanes chinoises ont prouvé que la faiblesse de l'activité industrielle et de la consommation des particuliers en Chine continuent à peser sur la demande pétrolière », observent les analystes de Barclays Capital.

De plus, les analystes doutent des capacités de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de conduire la remontée des cours de l?or noir vers le niveau qu?elle souhaite, fixé à 75 dollars le baril. Pourtant, le ministre algérien de l'Energie et des Mines Chakib Khelil a estimé dimanche à Alger qu'il était « fort probable » que le cartel pétrolier décide d'une nouvelle baisse de sa production au cours de sa prochaine réunion le 15 mars, à Vienne.

L'Opep s'était engagée à trois reprises à tailler dans sa production à la fin de l'année 2008, décidant de la réduire de 4,2 millions de barils par jour au total par rapport au niveau où elle produisait en septembre.