Paris et Berlin veulent du concret au G 20 de Londres

Par latribune.fr  |   |  370  mots
La priorité de la prochaine réunion du G20 doit être la mise en place d'une "nouvelle architecture financière" mondiale, écrivent Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, dans une lettre commune adressée ce mardi à la présidence tchèque de l'Union européenne.

La France et l'Allemagne se disent "déterminées à obtenir au sommet de Londres des résultats concrets pour le renforcement de la régulation financière internationale". "Nous attendons que la mise en oeuvre du plan d'action du G20 soit suivie par le FMI (Fonds monétaire international) et le FSF (Forum de stabilité financière) pour assurer une responsabilité accrue", ajoutent les deux pays dans ce courrier, diffusé par l'Elysée.

A l'occasion du conseil européen qui se réunit jeudi et vendredi à Bruxelles, l'Union "doit proposer que tous les "hedge funds" et autres fonds susceptibles de créer un risque systémique fassent l'objet d'un enregistrement, d'une régulation et d'une supervision appropriés", demandent-ils. Le président français et la chancelière allemande estiment aussi nécessaire de travailler à "un mécanisme de sanctions effectif" des paradis fiscaux, et ajoutent qu'il "faudra désigner" les Etats non coopératifs.

L'Union européenne devrait en outre soutenir la mise en place au niveau international d'une "nouvelle charte de l'activité économique durable", qui devrait aboutir à terme à "l'établissement d'une structure de gouvernance mondiale", écrivent aussi les deux dirigeants.

Ce courrier au Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, dont le pays assure la présidence de l'UE ce semestre, est également adressé au président de la Commission européenne, José-Manuel Barroso.

Les chefs d'Etat et de gouvernement des principaux pays développés et en développement se réuniront le 2 avril à Londres dans le cadre du G20. A l'issue du conseil des ministres franco-allemand du 12 mars à Berlin, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel avaient déclaré qu'ils prendraient une initiative commune avant ce sommet du G20.

Dans leur courrier, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, tout en justifiant l'aggravation des déséquilibres des finances publiques par la nécessité de combattre la récession, réaffirment que les pays de la zone euro doivent s'engager à revenir "aussi tôt que possible" dans le cadre fixé par le Pacte de stabilité et de croissance, qui fixe à 3% du PIB la limite des déficits publics. La Commission européenne a entamé le mois dernier une procédure de déficit excessif contre six pays, dont la France.