La Fed va acheter jusqu'à 300 milliards de dollars de bons du Trésor

Par latribune.fr  |   |  351  mots
La Réserve fédérale a annoncé ce mercredi une série de mesures non conventionnelles, avec notamment le rachat de bons du Trésor à long terme. Elle a par ailleurs opté pour un nouveau statu quo monétaire, conformément aux attentes des marchés.

La Réserve fédérale américaine a annoncé ce mercredi qu'elle allait racheter jusqu'à 300 milliards de dollars de bons du Trésor à long terme dans les six mois à venir. Les marchés spéculaient ces derniers jours sur un éventuel programme de rachat des bons du Trésor, à l'image des mesures annoncées en début de mois par la Banque d'Angleterre, mais ne s'attendaient qu'à une simple déclaration d'intentions.

Avec cette mesure, la Fed souhaite abaisser les taux d'intérêt à long terme pratiqués sur les marchés. Cela devrait ainsi permettre "d'aider à l'amélioration des conditions des marchés du crédit", explique la banque centrale américain dans le communiqué publié à l'issue de la réunion de son Comité de politique monétaire (FOMC) à Washington.

Par ailleurs, la Fed va augmenter son programme de rachats de titres adossés à des actifs immobiliers de 750 milliards de dollars, pour le porter au maximum à 1.250 milliards de dollars. Le but de ce programme de rachat de titres émis par les organismes de refinancement hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac est de faire baisser le coût des emprunts immobiliers pour les ménages.

Enfin, le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale a maintenu son principal taux directeur dans une marge fluctuation allant de 0 à 0,25%. Cette décision ne faisait aucun doute. En décembre, le FOMC avait laissé entendre qu'il laisserait ce taux à son plus bas historique pour un "certain temps" afin de créer des conditions favorables à la reprise de l'économie américaine.

Depuis, la situation s'est encore dégradée. Le Produit intérieur brut, qui a chuté de 6,2% en rythme annuel au cours des trois derniers mois de 2008, devrait encore chuter d'au moins 5% au premier trimestre, selon les prévisions de nombreux analystes. La reprise est désormais attendue au plus tôt pour le début de 2010, de l'aveu même du président de la Fed, Ben Bernanke, qui s'est engagé début mars à agir par tous les moyens possibles et "aussi longtemps que nécessaire".