Une semaine marquée par les bons résultats des banques américaines

A la Une de l'actualité cette semaine, les premiers résultats des grandes banques américaines. Des résultats meilleurs que prévu pour JPMorgan, Citigroup et Goldman Sachs. En revanche, la banque suisse UBS ne relève toujours pas la tête, accusant des pertes pour le sixième trimestre consécutif. La première perte de l'histoire de la Caisse des dépôts a également fait les gros titres.

LES GRANDES BANQUES AMERICAINES SE PORTENT MIEUX?

JPMorgan, Citigroup et Goldman Sachs ont publié cette semaine leurs résultats trimestriels. Des résultats particulièrement attendus alors que les marchés espéraient que le plus gros de la tempête était passé pour le secteur financier. Et les investisseurs ont plutôt été rassurés. Goldman Sachs a ouvert le bal. La première banque d'affaires américaine a publié des résultats bien supérieurs aux attentes. Elle a ainsi dégagé un bénéfice net de 1,81 milliard de dollars au titre de son premier trimestre, contre 1,49 milliard l'an passé. Rapportés par action, les profits ressortent à 3,23 dollars alors que les marchés escomptaient seulement 1,49 dollar.

Le lendemain, JPMorgan, la deuxième banque américaine en termes d'actifs, a également surpris les marchés. L'établissement a fait état d'un résultat net de 2,14 milliards de dollars entre janvier et mars. Certes, il s'agit d'un chiffre moins élevé que les 2,4 milliards de dollars du premier trimestre 2008, mais les analystes s'attendaient à nettement pire. Le bénéfice par action s'établit à 40 cents contre seulement 32 attendus.

Enfin, Citigroup a renoué avec les bénéfices, après six trimestres consécutifs de pertes. La banque new-yorkaise a dégagé un bénéfice net de 1,6 milliard de dollars, comparé à une perte de 5,1 milliards l'an passé à la même époque. Hors exceptionnels, l'établissement a enregistré un déficit de 18 cents par action, alors que les marchés tablaient sur une perte de 34 cents. Le bal de publication des résultats se poursuivra la semaine prochaine, avec les performances de Bank of America, de Wells Fargo et de Morgan Stanley.

? MAIS PAS LEUR CONSOEUR SUISSE UBS

La première banque suisse n'est pas sortie d'affaire. Lourdement touchée par les "subprimes" et engluée dans les scandales (affaire Madoff, évasion fiscale aux Etats-Unis), UBS vient d'accuser un sixième trimestre consécutif de pertes. Sur les trois premiers mois de l'année, le déficit atteint 2 milliards de francs suisses (1,33 milliard d'euros). Il intègre environ 3,9 milliards de francs suisses de charges liées à des positions illiquides à risques déjà publiées. L'an dernier à la même période, les pertes d'UBS atteignaient 11,5 milliards de francs suisses.

Malgré cette nouvelle perte, la banque pense que son ratio Tier 1 avoisinait les 10% au 31 mars 2009, mais elle ajoute qu'en dépit de signes positifs en début de trimestre, la période s'est achevée sur un flux négatif d'argent frais. La branche gestion de fortune a notamment subi des sorties de fonds de 23 milliards de francs après l'accord annoncé avec le fisc américain sur la levée partielle du secret bancaire sur certains contribuables américains.

Dans ce contexte difficile, UBS va poursuivre ses efforts sur les coûts, notamment en cherchant à économiser 3,5 à 4 milliards supplémentaires par rapport aux niveaux de 2008. L'établissement va aussi supprimer 8.700 emplois d'ici à 2010, pour ramener ses effectifs globaux de 67.500 personnes. 2.500 postes sont menacés en Suisse. Enfin, UBS va se séparer de ses branches les plus risquées et les moins prometteuses, sans en avoir encore donné le détail.

LA CAISSE DES DEPOTS AFFICHE LA PREMIERE PERTE DE SON HISTOIRE

La Caisse des dépôts (CDC) a enregistré en 2008 une perte nette de 1,468 milliard d'euros. Il s'agit de sa première perte en près de 200 ans d'histoire, plombée par d'importantes provisions sur son portefeuille de participations. Les provisions se montent à 921 millions d'euros pour le portefeuille d'actions et à 2,082 milliards pour les participations dans la banque franco-belge Dexia (17,6% du capital) et le groupe français de BTP Eiffage (20,1%). Le directeur général de la Caisse des dépôts, Augustin de Romanet, a souligné qu'il s'agissait de moins-values latentes et que ces participations n'avaient pas été vendues. La CDC a précisé que hors éléments exceptionnels, le résultat net récurrent est positif, à 1,535 milliard d'euros.

Compte tenu de cette perte, la Caisse ne versera pas de dividende à l'Etat au titre de 2008. Pour 2009, la Caisse a prévu d'investir environ 400 millions d'euros dans des projets territoriaux d'intérêt général et estime sa capacité d'investissement dans des participations entre 1 et 1,5 milliard, soit environ la moitié de l'enveloppe prévue pour 2008. La CDC prévoit également d'embaucher 5.200 personnes en 2009 au sein du groupe et de ses filiales.

Commentaires 4
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Simple changement de regles comptables...!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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RAISON à PIPO - la technique des subprime recommence 15 jours après le G20, les banques changent l'application des règles comptables, "logent" leurs actifs pourris à la cave, les NAïFS boursiers trader de tous poils FONT MONTER LES COURS pour MIEUX S...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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COMME le SCAFANDRE de TECHERNOBIL - les FINANCIERS VOYOUS et LES TRADERS SONT A LA MANOEUVRE de CONCERT pour un CONCERTO qui ennivre les GOGOS petits porteurs, et les politicards qui ont besoin de CES ABUS et DU RETOUR DE LA BULLE pour FAIRE CROIRE q...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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L'amelioration de la situations des grandes banques américaines n'aurait dû être une surprise pour aucun analyste des marchés. La possibilité désormais offerte de valoriser les actifs non plus à la valeur du marché mais à une "juste" valeur a permis ...

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