Série d'indicateurs décevants aux Etats-Unis

Les dépenses de consommation des ménages outre-Atlantique sont reparties en baisse en mars après deux mois de hausse. Le coût du travail pour les employeurs aux États-Unis a connu au premier trimestre sa hausse la plus faible depuis 1982.

Deux statistiques décévantes en provenance des Etats-Unis. Les dépenses de consommation des ménages sont reparties en baisse en mars après deux mois de hausse, et ont reculé de 0,2% par rapport à février, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés ce jeudi par le département du Commerce. Certes, cette baisse était attendue, mais elle est légèrement plus forte que ce que prévoyaient les analystes, qui tablaient sur un recul de 0,1%.
 

Elle vient mettre un terme à deux mois de hausse de la consommation des ménages, après six mois consécutifs de baisse ayant contribué lourdement à la chute du PIB américain au second semestre 2008. Le ministère a d'ailleurs revu en baisse de 0,1 point l'ampleur de la progression de ces dépenses en janvier et février, à 0,9% et 0,1% respectivement. Compte tenu d'une inflation nulle en mars, les dépenses de consommation des ménages ont reculé de 0,2% en termes réels ce mois-là. La baisse des dépenses de consommation a néanmoins été inférieure aux pertes de revenus des ménages, qui a accéléré à 0,3%, après 0,2% le mois précédent. Mais le revenu disponible des ménages (après taxes et prélèvements sociaux) est resté stable en mars par rapport à février.
 

Selon les chiffres du ministère, le taux d'épargne des ménages (rapporté à leur revenu disponible) a atteint 4,2%, soit un peu plus que les 4% (chiffre révisé en baisse de 0,2 point) du mois précédent. C'est moins que le point haut de 4,4% atteint en janvier, mais cela reste à un niveau pratiquement jamais vu depuis une dizaine d'années, témoignant de la prudence des Américains face à l'avenir.

Le coût du travail pour les employeurs aux Etats-Unis a connu au premier trimestre sa hausse la plus faible depuis 1982, augmentant de seulement 0,3%, selon des données publiées également ce jeudi par le département du Travail. Cette hausse est inférieure à celle attendue par les économistes, qui tablaient sur +0,5%. En données corrigées des variations saisonnières, et hors agriculture et secteur de la Défense, les coûts salariaux ont augmenté de 0,3% en mars par rapport à décembre, et les coûts des prestations sociales incombant aux employeurs de 0,5%. Cette hausse du coût du travail n'a eu cesse de ralentir depuis le début de la récession aux Etats-Unis en décembre 2007, étant de 0,7% au premier comme au deuxième trimestre 2008, puis de 0,6% au troisième comme au quatrième trimestre 2008.


Les chiffres font apparaître un fort contraste entre les secteurs privé et public au premier trimestre de cette année. Dans les entreprises privées, la hausse du coût du travail a été contenue à 0,2% (contre +0,5% au trimestre précédent). En revanche, pour les fonctionnaires territoriaux (Etats et collectivités locales), le coût du travail a grimpé de 0,8% (contre +0,6% au trimestre précédent). Le département du Travail note cependant que le pouvoir d'achat des salariés a nettement progressé. En tenant compte de l'évolution des prix à la consommation, les salaires ont bondi en mars de 2,6% sur un an, après plusieurs années de stagnation (une légère hausse en 2004 et 2007, mais une légère baisse en 2005, 2006 et 2008). Ce pouvoir d'achat augmente plus vite dans le public (+3,3% sur un an) que dans le privé (+2,5%). Et au sein du privé, sa hausse est plus forte dans les services (+2,7%) que dans l'industrie (+2,4%).
 

 

Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il y aurait-il aussi aux USA une Mme LAGARDE ou un Mr WOERTH, chargés comme en France de mantir et cacher la vérité? Qu'on le veuille ou non en économie la réalité rattrappe toujours la fiction et les menteurs passent pour des imbéciles.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Psssh! Je vais regarder du côté de la jauge à huile!

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