Boeuf aux hormones : fin d'un long conflit entre Europe et Etats-Unis

Par latribune.fr  |   |  278  mots
Les Etats-Unis et l'Union européenne viennent de signer un accord préliminaire qui devrait régler leur conflit sur le bœuf américain. L'UE devrait accepter les importations de bœuf américain non traité aux hormones, en échange de quoi les Etats-Unis supprimeront progressivement les sanctions qui ont été prises jusqu'ici comme mesures de rétorsion contre l'interdiction de leur bœuf dans l'UE.

Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ont annoncé ce mercredi avoir signé un accord préliminaire qui doit leur permettre de régler leur conflit sur la commercialisation en Europe du boeuf américain, conflit qui a commencé dans les années 1980 et a donné lieu à plusieurs jugements de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Actuellement, l'UE bloque le boeuf américain sur son territoire, arguant que la viande des animaux traités aux hormones pourrait menacer la santé des consommateurs. Depuis le 16 octobre dernier, un jugement de l'OMC affirme la légalité les sanctions prises en rétorsion par les Etats-Unis et le Canada contre les produits européens.

Cet accord implique que l'UE autorise l'importation de " boeuf de qualité produit à partir d'animaux qui n'ont pas été traités avec des hormones de croissance, à hauteur de 20.000 tonnes pendant les trois premières années puis 45.000 tonnes à partir de la quatrième".

En échange, Washington "maintiendra les sanctions existantes et n'en imposera pas de nouvelle pendant la période initiale de trois ans, et supprimera toutes les sanctions durant la quatrième année". L'accord implique donc que Etats-Unis devraient renoncer au triplement des droits de douanes contre le roquefort qu'ils envisageaient depuis janvier.

"Nous avons atteint un compromis qui fournit une issue pragmatique" au conflit, ont indiqué dans un communiqué commun le représentant américain au Commerce extérieur (USTR), Ron Kirk et la commissaire européenne au Commerce, Catherine Ashton. "Un accord est dans notre intérêt mutuel, et nous allons maintenant discuter avec les différentes parties prenantes et Etats d'un effort pour le mettre en oeuvre aussitôt que possible", ont-ils poursuivi.