Les Iraniens élisent leur nouveau président de la République islamique

Environ 46 millions d'électeurs sont appelés aux urnes ce vendredi en Iran, pour le premier tour d'une élection présidentielle à l'issue incertaine, dans laquelle trois candidats défient le président ultra-conservateur sortant, Mahmoud Ahmadinejad.

Les Iraniens ont commencé à voter en masse vendredi pour élire leur président en choisissant entre l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad qui brigue un nouveau mandat et l'ex-Premier ministre Mir Hossein Moussavi. Environ 46 millions d'électeurs sont appelés aux urnes, pour le premier tour d'une élection présidentielle à l'issue incertaine. 

Le taux de participation des 46 millions d'électeurs est considéré comme un facteur clé pour permettre à Mir Hossein Moussavi, un conservateur modéré, d'entraîner le président sortant dans un deuxième tour, voire l'emporter dès le premier. Le taux de participation avait approché 60% au deuxième tour de la présidentielle de 2005 où Mahmoud  Ahmadinejad, quasiment un inconnu à l'époque, avait battu l'ex-président Akbar Hachémi Rafsandjani à la surprise générale. Deux autres candidats, le réformateur Mehdi Karoubi et le conservateur Mohsen Rezaï, sont dans la course.

Mahmoud Ahmadinejad, 52 ans, compte sur le vote des classes défavorisées pour obtenir un nouveau mandat de quatre ans, alors que Mir Hossein Moussavi, 67 ans, soutenu par les réformateurs, table sur un rejet de la politique du président sortant.

La campagne électorale de trois semaines terminée jeudi a été marquée par un climat acerbe entre les prétendants au poste mais aussi par une atmosphère festive de manifestations populaires, à un niveau jamais vu dans la République islamique. Les résultats officiels sont attendus dans les 24 heures suivant la clôture du scrutin. Un second tour se tiendra le 19 juin si aucun candidat n'obtient 50% plus une voix.

La campagne a reflété des divisions profondes sur l'avenir de l' Iran après les quatre ans de mandat Ahmadinejad. Ses adversaires ont critiqué sa rhétorique dure sur la crise du nucléaire et contre Israël, qui a contribué à l'isolation du pays, mais aussi une politique économique expansionniste qui a notamment fait grimper l'inflation en flèche. Le président sortant a repris son slogan de justice sociale et de défense des plus pauvres qui lui avait servi en 2005. Il l'a durci avec des attaques personnelles contre son principal opposant accusé d'être soutenu par les "profiteurs" du régime. Ce dernier a mis en cause les "mensonges" du président sur son bilan économique. Il a aussi promis d'améliorer les relations avec l'étranger, même s'il est improbable qu'il puisse modifier la politique nucléaire, l'ensemble des décisions stratégiques revenant au guide suprême, Ali Khamenei.
 

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