Netanyahu accepte le principe d'un Etat palestinien

Pour la première fois, le Premier ministre israélien s'est dit favorable à un Etat palestinien à condition qu'il soit démilitarisé. En revanche, le dirigeant n'a pas cédé aux exigences de la communauté internationale en refusant d'annoncer un gel du développement des colonies juives de Cisjordanie.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a fait un premier pas dimanche vers la création d'un Etat palestinien, comme le souhaitait le président américain Barack Obama. Toutefois, le dirigeant israélien a assorti cette création de deux fortes conditions, la démilitarisation du futur état palestinien et le reconnaissance par l'Autorité palestinienne d'Israël.

"Si nous obtenons cette garantie de démilitarisation et les dispositions qu'Israël requiert en matière de sécurité, et si les Palestiniens reconnaissent Israël en tant qu'Etat-Nation du peuple juif, nous serons prêts à un véritable accord pour parvenir à la solution d'un Etat palestinien démilitarisé aux côtés de l'Etat juif", a-t-il déclaré lors d'un discours très attendu, prononcé à l'université Bar Ilan, dans la banlieue de Tel Aviv.

En revanche, Benjamin Netanyahu ne s'est pas conforté à la deuxième exigence de Barack Obama à savoir annoncer le gel du développement des colonies juives de Cisjordanie. "Nous n'avons pas l'intention de construire de nouvelles colonies ni d'exproprier pour (créer) de nouvelles colonies. Mais il est nécessaire de permettre aux colons de mener une vie normale, de permettre à des pères et à des mères d'élever leurs enfants comme le font toutes les familles dans le monde", a-t-il fait valoir, évoquant le principe de "croissance naturelle" des implantations existantes.

Abordant l'épineuse question du droit au retour des réfugiés palestiniens de 1948, le Premier ministre israélien s'y est opposé comme ses prédécesseurs. "Le problème des réfugiés palestiniens doit être résolu hors des frontières de l'Etat d'Israël. Sur ce point, il existe un consensus international", a-t-il tranché. "Je crois qu'avec de la bonne volonté et des investissements internationaux, on peut résoudre une fois pour toutes ce problème humanitaire."

Autre point-clé du processus de paix, Jérusalem, doit rester la capitale indivisible d'Israël, a poursuivi le chef de file du Likoud, qui a en outre invité l'Autorité palestinienne à vaincre le Hamas, seul maitre de la bande de Gaza depuis juin 2007. "Ils doivent choisir entre la voie de la paix et celle du Hamas. L'Autorité palestinienne doit faire régner l'ordre public (...) et triompher du Hamas. Israël ne négociera pas avec des terroristes voués à sa destruction", a lancé le Premier ministre, dont le discours a été très mal accueilli à Ramallah.

"Les propos de Netanyahu ont sapé toutes les initiatives, paralysé tous les efforts en cours et défié les positions palestiniennes, arabes et américaines", a déploré Nabil Abou Rdainah, porte-parole du président de l'Autorité palestinienne.

Du côté des Etats-Unis, le président Barack Obama a rapidement salué "l'important pas en avant" constitué par le discours de Benjamin Netanyahu. Le chef de l'Etat "est favorable à une solution à deux Etats, un Etat juif d'Israël et une Palestine indépendante, sur les terres historiques des deux peuples", a rapporté un communiqué de la Maison blanche.

Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a salué de son côté, "la perspective tracée" par le Premier ministre israélien, Benjamin netanyahu , d'"un Etat palestinien".  "La France est convaincue que c'est de l'interêt même d'Israël et de sa sécurité" a-t-il ajouté.

Commentaires 8
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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israel c'est le hold up du 20ème siècle. Pourquoi ne pa sfaire un référundum global entre palestinien et israélien afin qu'ils puissent tracer eux mêmes leurs voies ( dixit nasrallah chef du hezbollah libanais) Toutes colonisations , impérialismes et...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Merci Mr Kouchner de saluer au nom de la France les non actes d'un pays adeptes du faites ce que je dis, pas ce que je fais.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Si on n'avait pas ces crétins qui se tapent sur la figure depuis 50 ans, qui nous pourrissent la vie et nous saturent les médias avec leurs salades en permanence, qu'est ce qu'on serait tranquille sur terre.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La proposition israélienne porte en elle-méme les conditions suffisantes de l'échec!C'est de la poudre aux yeux!Halte à la langue de bois politicienne!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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La communauté internationale doit oeuvrer pour le respect de la dignité des peuples loin de tous les calculs égoistes!

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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le probleme palestinien est insolubre durant cette periode. probablement dans un temps future lorsque les gens auront marre du sang et de la surenchere. les droits ligitimes des palestiniens face au droit humanitaire des israeliens. qui à raison des ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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quand les palestiniens en auront marre de se faire exploiter par leurs dirigeants,et de vivre de la mendicite de l occident ils accepteront peut-etre de faire la paix. On a vu des centaines de milliers d'israeliens exiger "la paix maintenant" et jama...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Avec de telles conditions Israël ne propose rien qui puisse aboutir. A ma connaissance un seul état est démilitarisé sur la planète: il s'agit du Costa Rica, et il l'a fait en toute indépendance. Pendant combien d'années encore l'Occident va-t-il res...

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