Vers un deuxième plan de relance aux Etats-Unis ?

Par latribune.fr  |   |  424  mots
Des personnalités politiques américaines évoquent de plus en plus l'hypothèse d'un nouveau plan de relance de l'économie, alors que la reprise tarde à se matérialiser. Cette idée est loin de faire l'unanimité.

Laura Tyson a jeté un pavé dans la mare mardi en déclarant que les Etats-Unis pourraient avoir besoin d'un second plan de relance se concentrant sur de s travaux d'infrastructures pour mettre la première économie mondiale sur la voie de la reprise. 

Bien que s'exprimant à titre personnel, l'une des conseillères économiques de Barack Obama a glacé les marchés financiers. Wall Street a terminé nettement en baisse. Plus tôt Paris n'avait pas fait mieux. Ce qui inquiète les investisseurs, c'est qu'avec un nouveau plan de relance , cela va augmenter le déficit fédéral, déjà important, et provoquer une hausse de s taux d'intérêt, ce qui serait un problème pour l'économie estime-t-on dans les milieux financiers. 

Le plan de relance actuel de 787 milliards de dollars devrait créer ou sauvegarder 3,5 millions d'emplois. La conseillère de la Maison blanche a déclaré qu'il était encore trop tôt pour quantifier le montant d'un second plan, mais que "nous en aurons une meilleure idée d'ici la fin de l'année".

Les déclarations de Laura Tyson, loin de faire l'unanimité, ont lancé un véritable débat. Le chef de file de la majorité démocrate au Sénat Harry Reid a estimé, de son côté, que rien n'indiquait qu'un nouveau plan de relance était nécessaire, d'autant que seule une petite partie des 787 milliards de dollars dévolus au soutien de l'économie avait été dépensée jusqu'à présent. "En ce qui me concerne, je ne vois pas ce qui pourrait justifier un nouveau plan de relance", a déclaré Harry Reid, ajoutant qu'il percevait de s signes de reprise. Son homologue à la Chambre de représentant Steny Hoyer a émis une opinion plus mesurée déclarant que les Etats-Unis devaient rester ouvert à l'éventualité d'un nouveau plan de soutien à l'économie. "Il est sans doute trop tôt pour dire que cela (le plan de relance déjà adopté) ne fonctionne pas", a déclaré Steny Hoyer. "En fait, nous pensons même qu'il fonctionne. Nous pensons qu'un grand nombre de personnes auraient été licenciées, auraient perdu leur emmploi, s'il n'avait pas été adopté." Le rythme des suppressions de poste ralentit, "mais il n'est pas au point où il de vrait être", a-t-il ajouté. "Certains secteurs de l'économie sont encore en difficulté, en particulier le secteur de l'immobilier." "Je pense que nous de vrions rester ouvert à l'idée de nouvelles mesures", a poursuivi Steny Hoyer.