Espagne : toujours plus de 4 millions de chômeurs en 2010

Par latribune.fr  |   |  328  mots
La ministre espagnole de l'Economie a annoncé que le chômage devrait rester au-dessus de la barre des 4 millions de personnes en 2010, sans toutefois atteindre les 5 millions. L'Espagne détient le taux de chômage le plus élevé de l'Union européenne : 17,9% en mai, selon Eurostat.

La ministre espagnole de l'Economie a déclaré ce dimanche au quotidien El Publico que le nombre de personnes au chômage en Espagne devrait rester supérieur à 4 millions en 2010. "Je ne pense pas que nous allons atteindre les 5 millions même si nous serons au-dessus des 4 millions sur l'ensemble de l'année prochaine", a déclaré Elena Salgado.

L'Espagne possède le taux de chômage le plus élevé de toute l'Union européenne avec 17,9% de la population active sans emploi en mai, d'après les statistiques d'Eurostat. La Commission européenne s'attend à ce qu'il atteigne 20% en 2010.

Le dernier pays qui renouera avec la croissance, selon Bruxelles

Le produit intérieur brut "continue de reculer et nous allons avoir quelques trimestres avec une croissance négative, bien que moins difficiles, et je m'attends à ce que nous retrouvions la croissance au milieu de l'année 2010", a dit la ministre. Le gouvernement espagnol prévoit une croissance de 1,8% pour 2011 et de 2,7% pour 2012, a-t-elle précisé.

Ces estimations sont toutefois plus optimistes que celles de la Commission européenne selon laquelle l'Espagne sera le dernier des Vingt-Sept à renouer avec la croissance d'un trimestre sur l'autre, probablement en 2011.

Echec des négociations sociales

Le gouvernement a tenté d'élaborer un compromis avec syndicats et patronat sur une réforme du droit du travail, mais les discussions se sont achevées la semaine dernière sans déboucher sur un accord. Le gouvernement et les syndicats souhaitaient notamment créer une nouvelle prestation sociale au profit des chômeurs arrivés en fin de droit. Les patrons demandaient pour leur part une baisse des charges sociales et un assouplissement des règles régissant les licenciements.

"Malheureusement, l'attitude et les exigences du CEOE (Fédération patronale espagnole) ont rendu impossible la conclusion d'un accord", a déploré la ministre de l'Economie. Le président du CEOE, Gerardo Diaz Ferran, a démenti samedi être à l'origine de la rupture du dialogue social