Japon : déflation et taux de chômage record

Malgré le retour à la croissance au deuxième trimestre, la situation de l'emploi au Japon s'est fortement dégradée avec un taux de chômage record en juillet. Le pays s'installe aussi dans un cycle de déflation.

A deux jours d'importantes élections législatives, les dernières statistiques macroéconomiques publiées au Japon sont inquiètantes. Ainsi, malgré le retour à la croissance au deuxième trimestre, la situation de l'emploi s'est fortement dégradée tandis que la déflation s'est aggravée.

En juillet, le taux de chômage a atteint le niveau record de 5,7%, soit une hausse de trois dixièmes de point par rapport à juin, nettement plus que les pronostics des économistes. Ces derniers s'attendaient à ce que le taux égale le précédent record de 5,5% atteint en avril 2003. Le nombre de chômeurs dans la deuxième économie mondiale s'est envolé de 40,2% sur un an à 3,59 millions d'individus.

Frappées par la chute brutale des exportations pour cause de crise économique, les entreprises japonaises ont massivement licencié au cours des derniers mois. La plupart des économistes s'attendent à ce que les conditions d'emploi restent mauvaises pendant encore de nombreux mois, certains prévoyant même qu'il dépassera les 6%.

Par ailleurs, l'indice japonais des prix à la consommation a chuté de 2,2% sur un an à la fin du mois de juillet, indiquant que la déflation s'installe dans l'archipel. C'est la deuxième fois en cinq ans que le Japon se retrouve confronté à un cycle de déflation, qui fragilise la reprise de l'économie japonaise. L'analyse détaillée des statistiques publiées ce vendredi souligne l'ampleur du problème: sans tenir compte des prix de l'énergie et de l'alimentation, plus sujets à des variations, l'indice des prix a baissé en juillet de 0,9% sur une base annuelle, après un précédent recul de 0,7% en juin.

Cette baisse des prix ne porte même pas la demande intérieure, puisque la consommation moyenne d'un ménage a reculé de 2% sur un an en juillet, sa première baisse en trois mois, à 285.078 yens (2.160 euros). En termes nominaux, c'est à dire sans tenir compte de l'évolution des prix, la consommation s'affiche en recul beaucoup plus prononcé (-4,5%).

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