Trichet : "le G20, premier forum de coopération économique internationale"

Le président de la Banque centrale européenne plaide pour un rôle central du Sommet dans le règlement des déséquilibres économiques. Il insiste également sur le maintient des réformes pour lutter contre la crise.

"Il est particulièrement important que le G20 soit conçu pour être le premier forum de coopération économique internationale", a déclaré le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, dans un entretien au Corriere della Sera. "Le G20 doit s'attaquer aux problèmes que constituent les déséquilibres intérieurs importants entre épargne et investissement, ainsi qu'à l'ensemble des déséquilibres extérieures insoutenables", a-t-il ajouté en indiquant : "nous savons que ces déséquilibres font partie des racines des difficultés actuelles. Si nous ne les corrigeons pas, nous aurons réuni les ingrédients de la prochaine crise majeure. Ce qui, bien sûr, serait tout à fait inacceptable." L'entretien est disponible en intégralité sur le site de la BCE accessible en cliquant ici.

Le président de la BCE a également estimé qu'une mauvaise gestion du calendrier du retrait des mesures de soutien public à l'économie nuirait à la confiance et retarderait la reprise. "C'est l'évaporation de la confiance qui a généré cette tempête dramatique. Aujourd'hui, nous devons tout faire pour restaurer la confiance". Le président de la BCE a indiqué : "avec l'amélioration observée sur les marchés financiers, certaines institutions et certains acteurs du marché pourraient penser que les réformes élaborées au niveau mondial ne sont pas nécessaires. Il serait complètement erroné de le penser", a-t-il dit en soulignant qu' "il est, plus que jamais, extrêmement important de mettre en oeuvre les réformes nécessaires pour le système financier, de façon à renforcer sa capacité de résistance et d'éviter des à-coups excessifs."

Jean-Claude Trichet a jugé que la remontée récente des marchés financiers n'était pas surprenante au vu des mesures prises par les banques centrales et les gouvernements, mais que les décideurs politiques devaient surveiller l'impact de ces mesures sur l'économie réelle. "Nous surveillons avec une grande attention à ce stade l'interaction entre la sphère financière et l'économie réelle", a-t-il dit. Jean-Claude Trichet a également appelé les banques à renforcer leurs fonds propres et il a estimé que les nouvelles propositions du comité de Bâle en la matière représentaient un bon équilibre entre l'évaluation à long terme des besoins en capitaux et le souci d'éviter de pénaliser le crédit.

Jean-Claude Trichet a également jugé que l'engagement affiché des autorités américaines envers un dollar fort était important pour la stabilité des marchés des changes et de l'économie mondiale, une position souvent réaffirmée.

 

 

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
On prend note pour le dollar fort, mais il est en train de descendre a la cave avec la pound, les américains n'ont pas intéret a avoir un dollar fort, c'est bien le problème des Europeens....Mr Trichet etes vous un naif?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.