Elections législatives en Grèce : les socialistes reprennent le pouvoir

Par latribune.fr  |   |  306  mots
Après cinq ans de règne conservateur, les socialistes emmenés par Georges Papandréou, remportent les élections législatives ce dimanche, face au Premier ministre sortant, Costas Caramanlis, du parti de droite la Nouvelle Démocratie.

Dix millions de Grecs étaient appelés à voter ce dimanche pour renouveler leur Parlement. Résultat : le chef de l'opposition socialiste Georges Papandréou rafle la victoire avec 43,6% des voix, contre 35% pour les conservateurs de la Nouvelle Démocratie, le parti du Premier ministre de droite sortant, Costas Caramanlis. Les socialistes devraient ainsi disposer de 160 sièges sur 300 au parlement.

Le Premier ministre Costas Caramanlis a reconnu la défaite de son camp et souhaité bonne chance à son rival socialiste. "Je tiens à féliciter George Papandréou pour sa victoire. Comme chaque Grec, j'espère qu'il réussira dans le grand défi qui l'attend dans ces circonstances difficiles", a-t-il déclaré aux journalistes. "J'assume la responsabilité de la défaite et déclenche la procédure pour l'élection d'un nouveau président du parti".

Pour les autres résultats, l'extrême droite du LA.O.S passe de 3,8% des voix en 2007 à 5,5%, les communistes de 8,15% à 7,2%, la coalition de gauche de 5,04% à 4,3% et les écologistes de 1,05% à 2,3%.

Costas Caramanlis et son parti ont souffert des attaques sur la gestion de la crise économique et l'incapacité du parti à lutter contre la corruption.

Les deux hommes affichaient des programmes opposés pour résorber un déficit budgétaire béant et une dette publique qui échappe à tout contrôle. Tandis que Costas Caramanlis prônait deux années d'austérité, George Papandréou, plaidait pour un alourdissement de la fiscalité sur les plus hauts revenus, proposant d'injecter trois milliards d'euros dans l'économie pour relancer la croissance et alimenter les recettes publiques.

Arrivé au pouvoir en 2004, réélu en 2007, Costas Caramanlis a appelé à mi-mandat, début septembre, à des élections législatives anticipées, faisant valoir la nécessité d'un mandat clair pour adopter les mesures d'austérité qu'il préconise face aux conséquences de la crise économique mondiale.