Le déficit budgétaire américain atteint 1.409 milliards de dollars pour l'ensemble de l'exercice fiscal 2008-2009, clos fin septembre. L'information, dévoilée par le Congrès américain, fait donc état d'un déficit équivalent à 9,9% du PIB américain, du jamais vu depuis 1945.

Cette estimation doit encore être confirmée par le département du Trésor, qui devrait publier les chiffres officiels pour l'année 2008-2009 mi-octobre.

La Maison Blanche tablait, fin août, sur un déficit fédéral de 1.580 milliards de dollars pour l'ensemble de l'année budgétaire passée.

Ce record est du à une baisse des recettes fiscales provoquée par la crise, et marquée par le recul des revenus des entreprises et des ménages. Les dépenses ont elles aussi beaucoup augmenté à cause de la récession et des différents plan d'action lancés par le gouvernement : relance budgétaire, hausse des prestations sociales et sauvetage d'institutions financières.

Le Bureau du budget du Congrès estime que 200 milliards de dépenses supplémentaires ont été entraînées par le plan de relance budgétaire de 700 milliards de dollars sur trois ans promulgué mi-février par le président américain Barack Obama.

Les recettes ont ainsi baissé de 17% par rapport à 2007-2008, pour ne représenter que 15% du PIB, soit leur niveau le plus bas en plus de 50 ans.

Quant aux dépenses, elles ont fait le chemin inverse, augmentant de 18% pour atteindre presque 25% du PIB, leur niveau le plus haut en plus de cinquante ans.

En 2007-2008, le déficit budgétaire américain avait atteint 459 milliards de dollars, soit 3,2% du PIB.

Barack Obama, qui a hérité du gouvernement républicain précédent des finances publiques dans un état catastrophique, s'était engagé en février à ramener le déficit budgétaire sous les 3% du produit intérieur brut du pays à la fin de l'exercice 2013.

La Maison Blanche estime désormais que le déficit de l'Etat fédéral atteindra 775 milliards de dollars à la fin de l'exercice 2012-2013, soit environ 4,6% du PIB.