Comment va l'Allemagne ? L'analyse aiguisée de Roland Berger

Le conseil en stratégie le plus influent d'Allemagne (président de Roland Berger Strategy Consultants) apporte son regard acéré sur la coopération franco-allemande et l'avenir de son pays après la victoire d'Angela Merkel et de ses alliés libéraux.

La Tribune - Les milieux économiques allemands se sont félicités de la victoire de la coalition entre conservateurs et libéraux lors des élections fédérales. Cette satisfaction est-elle justifiée ?

Roland Berger - Du moins, les partenaires de cette coalition vont clairement travailler sur la base de l'économie sociale de marché et non pas seulement sur celle de l'Etat providence. Certes, la chancelière et la CDU ont perçu que l'élément social était une composante importante de la réalité allemande, mais le futur gouvernement va sans doute concentrer davantage que le précédent ses efforts sur la mise en place des conditions de la future croissance économique. Angela Merkel sait parfaitement que pour financer notre système social et assainir les finances publiques, cette croissance est nécessaire. Il est sûr qu'il sera plus aisé pour la chancelière de mener une telle politique avec le FDP, que dans le cadre d'une nouvelle version de la grande coalition. Les conditions de la future croissance reposent, selon moi, sur trois points : des investissements dans l'éducation et la recherche, la définition d'une orientation claire pour la politique industrielle et, finalement, le renforcement de la motivation des personnes les plus performantes de l'économie. Sur ce dernier point, Enfin, il conviendra de réformer dles impôts sur les entreprises et sur les successions, et de supprimer la "progression à froid" de l'impôt (ndr : dans le système fiscal allemand les taux d'imposition sur le revenu sont progressifs mais ils s'appliquent à l'ensemble du revenu déclaré et non par tranches comme en France) qui pèse autant, en pourcentage, sur le revenu de l'ouvrier qualifié que sur les personnes jouissant de revenus très élevésainsi que la mise en place d'une progressivité plus raisonnable de l'impôt sur le revenu semblent nécessaire. Evidemment, tout ceci ne devra se faire que dans le cadre de la réduction du déficit budgétaire, qui devra permettre ensuite de réduire la dette de l'Etat, tâche principale du futur gouvernement. Une telle consolidation budgétaire nécessite bien sûr une stabilité nominale (ou mieux une réduction) des dépenses de la part de l'Etat fédéral, des Länder et des communes, mais cela ne fonctionnera elle ne sera réellement possible que si l'économie enregistre une e taux de croissance d'au moins 2,3 à 3% par anatteint un niveau correct.

Malgré la situation budgétaire de l'Allemagne, des baisses d'impôts seraient donc possibles ?

J'estime que les 50 à 100 milliards d'euros de baisses d'impôts promis par le FDP pendant la campagne sont irréalistes. La grande coalition avait, de toutes façons, déjà décidé de réduire la pression fiscale de 10 à 11 milliards d'euros au 1er janvier prochain. Mais il devrait y avoir la possibilité de baisser les impôts de 15 à 20 milliards d'euros supplémentaires au cours des quatre prochaines années . Cela sera possible si ces baisses sont étaient bien ciblées. Ces baisses ne seraient pas seulement un important facteur psychologique. Elles pourraient en effet apporter un important signal psychologique, mais aussi un signal concret, qui favoriserait les investissements des entreprises et, partant, la croissance, et l'emploi et la prospérité.

Quel bilan tirez-vous de l'expérience de la grande coalition ?

Personne ne voulait cette grande coalition. Pourtant, le SPD et la CDU ont réalisé un bon travail en commun dans le cadre des leurs possibilités offertes par cette formule. Certes, aucune réforme d'importance n'a été menée, et on a même observé une tendance à remettre en cause revenir sur certains éléments des réformes du gouvernement Schröder, par exemple en ce qui concerne sur les lois Hartz IV, les allocations de chômages ou l'Agenda 2010. Certains points de cet Agenda ont cependant été poursuivis développés de façon positive, notamment avec l'allongement de l'âge de la retraite à 67 ans.

Sur le plan de la politique extérieure, la grande coalition a poursuivi la direction initiée par Gerhard Schröder dans des domaines comme le partenariat avec la Russie, l'intervention militaire en Afghanistan, l'amélioration des relations avec la Chine et les Etats-Unis, malgré le refus d'être militairement présent en Irak et surtout ou encore l'intégration européenne. Tout ceci a été très positif.

Enfin, il faut saluer le travail de la grande coalition et sa gestion de la crise financière et économique. Le gouvernement a su prendre les bonnes mesures, en accord avec ses partenaires européens et mondiaux dans le cadre du G 20. Et le plan de sauvetage des banques, les plans de relance ou la réforme du système financiers qui a été menée à Pittsburgh grâce à l'action commune de l'Allemagne et de la France, n'étaient pas des tâches faciles.

La présence des Libéraux dans le nouveau gouvernement pourrait-elle remettre en cause cet engagement allemand dans la réforme de l'économie financière ?

Le FDP ne gouvernera pas seul. Il s'agit uniquement d'un partenaire de coalition. Dans les mesures concrètes, il devra compter avec les préoccupations sociales de la CDU. Madame Merkel voudra sûrementsans doute gagner les élections de 2013 ! Le FDP devra donc abandonner ses exigences les plus radicales, comme la suppression des salaires minimums déjà mis en place ou celle de la protection de l'emploicontre les licenciements et devra faire des compromis.

Les élections ont montré un effondrement du SPD, tandis que le parti de gauche Die Linke a progressé. Cette situation annonce-t-elle une opposition plus dure au nouveau gouvernement d'Angela Merkel ?

Le ton pourrait se durcir. On entend déjà le SPD dire qu'il veut prendre une position plus marquée à gauche. Je ne vois cependant pas de risques de grandes manifestations ou de combats de rues en Allemagne. Les gens sont aujourd'hui pragmatiques et je ne crois pas à la disparition des grands partis populaires, notamment du SPD, qui est capable de se retrouver grâce à son implantation communale et régionale. Il n'est d'ailleurs pas exclu que, dans le courant des quatre prochaines années, l'aile a partie démocratiquela plus raisonnable de de Die Linke, la moins attachée au communisme et la moins radicale, puisse faire route commune s'arranger avec le SPD. Dans ce cas, le poids électoral des sociaux-démocrates pourrait revenir aux alentours d'un tiers des voix, même au-delà.

L'Allemagne sortira-t-elle plus forte de la plus grande crise de son histoire ?

Oui et non. Oui, parce que la crise, dans les secteurs où l'Allemagne est traditionnellement forte comme la chimie, l'automobile ou les biens d'équipement, mais aussi dans certains services comme la banque, a accéléré le mouvement de restructuration et les efforts de productivité et d'internationalisation. Malgré la forte dépendance vis-à-vis des exportations et de l'international de ces secteurs, je ne vois aucun recul, mais, au contraire, une amélioration de la compétitivité allemande. Après la crise, l'économie allemande sera donc encore plus capable de proposer des produits novateurs et concurrentiels.

Non, parce que l'industrie allemande reste trop attachée à ses atouts traditionnels et qu'elle n'a réussi que partiellement sa mutation structurelle vers une industrie de haute technologie et de services. Je pense en particulier aux biotechnologies ou aux technologies de l'information. Nous avons eu des succès dans certains domaines, notamment les technologies médicales ou les énergies renouvelables. Mais, même dans ces domaines, nos positions vont être difficiles à défendre face à des concurrents de plus en plus pressants comme les Etats-Unis ou la Chine. Je ne suis pas certain que tout ait été fait pour maintenir notre avance technologique.

Non également, parce que notre niveau de dépendance aux exportations ne pourra vraisemblablement pas être maintenu au niveau où il l'est aujourd'hui. L'immense déficit des paiements des Etats-Unis n'est pas tenable. Ce qui signifie aussi que les excédents comme ceux de l'Allemagne ne le seront pas non plus. Il est clair que dans beaucoup d'industrie, les sites de production devront être délocalisés vers des pays à bas coûts ou et vers les pays clients. Nous avons donc besoin d'une structure économique, non pas qui abandonne ses positions à l'export, mais qui oriente plus la croissance future vers le secteur de la hightech, des services et de la consommation. En raison de l'évolution démographique, certains secteurs, comme l'assistance aux personnes âgées ouet la santé doivent être pleinement exploités. L'éducation surtout est également un le domaine qu'il faut va falloir développer.

L'Etat doit-il intervenir dans cette mutation structurelle de l'économie allemande ?

Je crois que ce changement doit venir de l'économie elle-même, qui doit se rendre compte de ce besoin de changement structurel. Les entreprises allemandes ont prouvé qu'elles étaient capables d'une tellee cette adaptation. Certaines, par exemple, sont passées de la production de matériel informatique et de du secteur du logiciels à celui du service. Elles ont également su s'adapter à l'évolution de la demande mondiale, qui vient davantage de pays émergents comme s'est orientée vers la Chine, et aux nouvelles conditions de coûts.

L'Etat peut cependant agir. D'abord en favorisant l'innovation et la recherche par des investissements dans des clusters industrie high-tech et des pôles high-tech de recherche autour des universités comme c'est déjà le cas, par exemple, dans l'Institut Max-Planck. Ensuite, en favorisant les créations d'entreprises par exemple par des aides, par des conditions fiscales avantageuses, ou et encore par l'encouragement du capital-risque. Dans ce domaine, la réforme de l'impôt sur les sociétés notamment, qui dans sa forme actuelle décourage la création de nouvelles entreprises, serait fort utile. C'est uniquement dans ce cadre que l'Etat devra intervenir.

La démographie allemande est en crise : le pays perd des habitants depuis 2002. Une politique plus ambitieuse ne s'impose-t-elle pas afin de développer la demande intérieure ?

La politique familiale de la grande coalition, qui a intensifié celle du chancelier Schröder, notamment sous la direction de la ministre Ursula von der Leyen, portera ses fruits. Mais même si nous avions une explosion des naissances aujourd'hui, les conséquences sur l'économie ne se traduiraient que dans 20 ou 30 ans. Si nous voulons nous protéger contre les conséquences du développement démographique, nous devons construire une politique d'immigration raisonnable et constructive. Nous devons attirer les meilleurs talents vers l'Allemagne, passer des accords constructifs d'échanges avec les pays d'émigration et améliorer l'intégration de ceux qui sont déjà présents ici. A plus long terme, nous devons viser un relèvement démographique comme celui que l'on observe en France. Mais en France, ce phénomène s'explique également par l'immigration. Avec la question démographique se pose donc en tout cas également celle de l'intégration pour laquelle l'Allemagne a de meilleures chances de réussir ce défi que la France. Il est clair, en tout cas, que la politique de la famille et la politique de l'immigration familiale seraont un de grand s défis du prochain gouvernement.

Le marché allemand du travail est-il devenu suffisamment flexible ?

On peut évidemment toujours imaginer une politique plus flexible, notamment en réduisant la protection de l'emploi. Mais je ne crois pas que l'on puisse, pendant la crise, accélérer ce mouvement, car la population ne l'accepterait pas. Il faut déjà persévérer dans développer la politique de l'Agenda 2010 qui a permis de flexibiliser le marché allemand de l'emploi. A mon sens, par exemple, l'introduction d'un salaire minimal au niveau fédéral aurait été une catastrophe qui aurait mis en danger de nombreux emplois. Un durcissement des conditions de licenciements mettrait en péril la coexistence sociale. Il est nécessaire de retrouver un consensus entre les syndicats et les employeurs. Nous avons encore besoin d'une politique de salaires modérés en Allemagne pour ne pas détériorer nos positions concurrentielles. Sinon, les entreprises seront contraintes de restructurer, et de supprimer ou délocaliser des emplois. Le consensus sur ce point sera donc encore nécessaire. C'est pourquoi je ne crois pas à une radicalisation de la position du futur gouvernement sur la question du marché de e l'emploi, malgré la présence du FDP.

L'Etat est devenu très présent dans l'économie allemande. Cette situation doit-elle durer ?

Cette intervention de l'Etat était justifiée par la nécessité de pouvoir prendre des mesures pour stabiliser l'économie financière et l'industrie certains secteurs financiers ou industriels et réformer le monde de la finance. Un recul de la présence de l'Etat est certes nécessaire, mais je ne crois pas qu- 'il soit possible avant 2011.

 Après les cas de Schaeffler ou d'Arcandor, le Mittelstand allemand, ce réseau d'entreprises familiales moyennes qui fait la caractéristique de l'économie du pays, est-il en crise ?

 Non !. Dans certains secteurs traditionnels, comme les équipementiers automobiles ou la construction mécaniquees machines-outils, il y a pu avoir, en raison de la crise, des faillites ou des concentrations. Mais ces concentrations vont renforcer la position et la compétitivité de ces secteurs. Je pense qu'au sortir de la crise, l'Allemagne restera le pays doté des PME les plus solides au monde. Ces entreprises demeurent d'ailleurs dans de nombreux domaines les leaders mondiaux.

 Les entreprises familiales ne doivent-elles cependant pas modifier leur mode de financement ?

 Elles ont déjà commencé. Elles se financent de plus en plus par le biais du Private Equity, des fonds d'investissements ou de grands investisseurs privés. Le Mittelstand a recours désormais aux moyens modernes de financement.

Le secteur bancaire allemand doit-il être repensé ?

Je le pense. Cette crise a d'ailleurs ici aussi des racines structurelles. L'Allemagne s'est trop attachée à son modèle à trois piliers (banques privées, caisse d'épargne et banques mutualistes) avec un secteur privé trop restreint, limité à quatre grandes banques, ce qui est nettement trop peu. Aujourd'hui, seule la Deutsche Bank s'est montrée au fond capable de survivre et de faire face à la compétition mondiale. Les caisses d'épargne et les banques mutualistes se sont certes montrées solides dans la crise, mais elles ne sont pas en mesure de faire face à la compétition internationale. Je pense que si le système des trois piliers doit être conservé, il doit être ps'ouvrir. Dans ce cadre, la privatisation et la consolidation des Landesbanken et des banques centrales mutualistes me semblent indispensables.

L'Allemagne a néanmoins pu éviter le recours à des méthodes très protectionnistes comme on en a vu en France, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis, où l'on a contraint les banques à accepter l'aide de l'Etat, moyennant des obligations en termes de distribution de crédits. On a ainsi favorisé le crédit domestique aux dépens du crédit étranger. En Allemagne, l'aide bancaire a été volontaire et n'a pas été conditionnée. Certaines méthodes britanniques, françaises, mais aussi américaines, ne m'ont pas semblé pas en accord avec les règles de l'économie de marché et de l'OMC, l'organisation mondiale du commerce.

Le moteur franco-allemand de l'Union européenne fonctionne-t-il encore ?

Dans chaque crise, l'Allemagne et la France, par leurs initiatives et leurs forces communes, que ce soit sur le plan économique, de la recherche ou politique, ont permis de donner une nouvelle impulsion à l'Europe. Je crois cependant que dans leur travail en commun, les deux pays devraient se garder de se montrer trop démonstratifs afin de ne pas diffuser le sentiment d'exclusion chez que certains autres petits pays européens afin qu'ils ne se sentent pas exclus comme la Pologne, par exemple. L'Allemagne et la France devraient faire beaucoup plus ensemble, mais moins en parler.

Une coopération industrielle des deux pays est-elle souhaitable et possible ?

Il faut laisser la liberté aux entreprises. Elles investiront et se développeront là où elles trouveront les meilleures opportunités : en Chine, aux Etats-Unis ou en France. L'essentiel est que les entreprises européennes soient renforcées afin de pouvoir favoriser les investissements sur le continent. Je regrette souvent à l'occasion les actions nationalprotectionnistes de l'Etat français comme par exemple dans le cas d'Areva ou d'Alstom où la coopération franco-allemande a été empêchée pour des raisons politiques. Lorsqu'Aventis a été racheté par Sanofi, l'Allemagne n'a rien dit, car l'Etat est moins présent dans l'économie. C'est là une différence encore importante entre la France et l'Allemagne. Quand l'Allemagne agit de façon similaire, c'est le plus souvent en une réponse à des mesures françaises. Au niveau des entreprises, la coopération est par ailleurs presque toujours souvent bonne ; l'exemple d'Axa et d'Allianz le prouve. Mais l'Etat français a parfois bloqué dans les dernières années de nombreuses occasions de développer cette collaboration. Je crois que, sur ce point, la France se doit de devenir encore un peu plus moderne et plus respectueuse des principes de l'économie de marché..

 La remise en cause de la sortie du nucléaire est-elle possible ?

Je ne crois pas qu'un retour au nucléaire soit aujourd'hui possible, même si le gouvernement le souhaiterait. La population ne l'accepterait pas. En revanche, une prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires est envisageable. Je n'exclus pas, en revanche, que le gouvernement issu des élections de 2013 ne décide de réétudier l'option nucléaire. Mais l'Allemagne a pris une direction claire : l'atome ne doit être qu'une technologie temporaire permettant d'attendre que les énergies renouvelables se soient suffisamment au point, bon marché et sûres développées. Mais cela peut durer 30 ou 50 ans et c'est pourquoi nous pouvons avons encore avoir besoin maintenant de l'énergie nucléaire.

L'avance compétitive des entreprises allemandes dans les énergies renouvelables est-elle menacée ?

Oui. La Chine est le principal concurrent principal de l'Allemagne dans le domaine du solaire et les Etats-Unis dans celui de l'éolien, ils pourraient, par leurs efforts technologiques, nous dépasser. Cela ne doit pas être sous-estimé et je crains que l'industrie et les milieux politiques allemands ne sous-estiment quelque peu ce phénomène. Pour maintenir notre avantage, il faut encore innover, mais aussi entrer dans un processus de concentration et de consolidation du secteur. Je ne dis pas que l'Allemagne va perdre son avantage. Mais  je dis que cela arrivera si les décideurs politiques et les responsables des entreprises concernées ne sont pas suffisamment proactifs pour l'éviter.

Vingt ans après la chute du mur de Berlin, beaucoup d'Allemands de l'Est ne se sentent pas encore intégrés. Le travail de réunification n'est donc pas achevé ?

Non, bien sûr. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder les résultats électoraux à Berlin : on voit que Die Linke a réalisé près de 40 % à l'Est et quelque 10 % à l'Ouest, bien que le chômage soit moins important dans l'Est de la ville. La réunification dans les têtes et dans les esprits n'est pas encore réalisée. Après quelque 45 ans de régime communistes, on ne peut pas entrer dans une société d'économie de marché et de démocratie comme si de rien n'était. Compte tenu de ces facteurs historiques, émotionnels, culturels, le rapprochement prendra le temps d'une génération.

Mais nous n'avons pas encore non plus réalisé la parité économique, même si elle a pu être en grande partie accomplie sur le plan des infrastructures. Aujourd'hui, il convient d'agir faut agir sous trois formes. D'abord, nous devons renforcer le soutien à l'innovation et à l'éducation à l'Est. Le soutien à l'implantation et la création d'entreprises industrielles dans cette région doit ensuite se poursuivre, mais non plus comme auparavant se contenter de verser aveuglément des subventions, mais bien plus renforcer les pôles de compétences, les clusters, à l'image de ce qui a été fait, par exemple, à Dresde dans l'électronique et l'automobile ou à Potsdam dans les Médias. Et c'est la tâche des politiques. Enfin, nous devons favoriser la migration des jeunes gens de l'Est vers l'Ouest pour que leur retour à l'Est ultérieur rende cette les régions orientales plus attractives. Aujourd'hui, cette migration s'accompagne trop souvent de tensions sociales.

Commentaires 8
à écrit le 16/10/2009 à 13:56
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Politique démographique ? Serait-on sur le point de manquer de chômeurs en Allemagne aussi ?

à écrit le 13/10/2009 à 6:50
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Oups ! Je travaille et paye mes impôts en Allemagne. Je puis vous assurer que l'impôt sur le revenu est progressif (sans effet d'escalier ou sauts). Si l'impôt s'appliquait au premier euro à chaque palier. On aurait la situation absurde où (schém...

à écrit le 12/10/2009 à 12:57
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la politique de la banque centrale européenne avec l'euro est très exactement celle que ménerait une banque centrale allemande avec le mark

à écrit le 12/10/2009 à 12:54
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la politique économique de la banque centrale économique avec l'euro est très exactement celle que ménerit une banque centrle allema

à écrit le 12/10/2009 à 8:21
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L' Allemagne va bien, merci pour elle. C'est un pays bien géré et bien gouverné. C'est autre chose que notre pays où le coq chante très fort quand il a les deux pieds dans la m.... C.Q.F.D.

à écrit le 12/10/2009 à 7:39
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"Non, parce que l'industrie allemande reste trop attachée à ses atouts traditionnels et qu'elle n'a réussi que partiellement sa mutation structurelle vers une industrie de haute technologie et de services.... Cher Monsieur, je pense que vous v...

à écrit le 12/10/2009 à 7:22
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Très intéressante interview sans langue de bois, de qqn qui connait bien son sujet et qui donne des réponses claires et pertinentes. Cela nous change de certains hommes politiques...

à écrit le 12/10/2009 à 6:49
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"La politique familiale [...] portera ses fruits". Moi, j'attendrais encore quelques années avant de porter un jugement aussi optimiste sur ce sujet. La volonté d'un gouvernement peut être louable et responsable, mais elle est insuffisante pour s'opp...

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