Barack Obama : double défaite électorale un an après son élection

Par latribune.fr  |   |  406  mots
Les républicains mettent la main sur les fiefs démocrates de Virginie et du New Jersey à l'issu d'un scrutin considéré comme un test de popularité pour le président américain.

Triste anniversaire pour Barack Obama, un an après son élection historique comme Président des Etats-Unis. Les républicains ont conquis les postes de gouverneurs de Virginie (est) et du New Jersey (nord-est). Les analystes considèrent ces résultats comme un changement de cap de l'électorat.

Le candidat républicain conservateur Bob McDonnell remporte ainsi le siège de gouverneur de l'Etat de Virginie (est), qui était auparavant occupé par un démocrate, avec 63% des suffrages, selon des estimations publiées par les médias locaux. Le candidat démocrate, Creigh Deeds, n'aurait recueilli que 37% des suffrages des électeurs de cet Etat qui a pourtant majoritairement voté pour Barack Obama lors de l'élection présidentielle de l'an dernier.

Dans le New Jersey, bastion démocrate où le président s'était rendu dimanche pour la deuxième fois en quelques semaines pour soutenir le gouverneur sortant Jon Corzine, le républicain Chris Christie, ancien procureur, a remporté la bataille avec 49% des voix contre 44% à Jon Corzine. Les deux hommes étaient au coude-à-coude dans les sondages.

Selon les analystes politiques, le résultat de ces élections est un signal fort envoyé par les électeurs au président Barack Obama, qui doit fêter ce mercredi le premier anniversaire de sa victoire à l'élection présidentielle.

Le pays suivait également avec attention le déroulement du scrutin dans une petite circonscription du nord de l'Etat de New York. Le démocrate Bill Owens a finalement remporté la victoire face à Douglas Hoffman.

Mais parallèlement, le milliardaire Michael Bloomberg, 67 ans, a été réélu maire de New York (nord-est) pour un troisième mandat de quatre ans, au terme d'une consultation beaucoup plus serrée que prévu avec son rival démocrate Bill Thompson qu'il a finalement battu par 51% contre 46%.

La maison Blanche tente de réduire l'impact de ces élections sur l'avenir politique du pays tout entier. "Je ne pense pas que le président croit que ces consultations soient vraiment significatives pour l'avenir", a ainsi déclaré son porte-parole Robert Gibbs.

L'an prochain, en 2010, un tiers du Sénat, toute la Chambre des représentants et plus des deux-tiers des gouverneurs vont être élus dans le cadre des élections de mi-mandat, cruciales pour le président américain. Et les républicains comptent sur la crise économique, le chômage et la guerre qui s'enlise en Afghanistan pour améliorer leurs positions.