Prévenir les saisies immoblilères

Une stratégie compromise par la crise

 

Pendant sa campagne, le président américain, Barack Obama, s'était engagé à créer un fonds de 10 milliards de dollars pour la prévention des saisies de logements. Mais l'amplification de la crise a rapidement contraint le président des États-Unis à muscler son dispositif. Dès février, son administration a décidé de consacrer 75 milliards de dollars à la résurrection du marché immobilier, sans laquelle tout espoir de reprise économique pérenne était illusoire. Le gouvernement s'était fixé deux objectifs : aider les ménages aux abois à renégocier leur crédit hypothécaire et soutenir les prix du marché en accordant un crédit d'impôts de 8.000 dollars aux primo-accédants.

hausse du chômage

Accompagnant ces efforts, la Réserve fédérale a racheté des milliards de dollars de créances hypothécaires détenues par les agences Fannie Mae et Freddie Mac, afin de faire reculer le taux moyen des crédits immobiliers. Ces mesures ont eu un impact visible dans certaines régions. Selon le cabinet RealtyTrac, au troisième trimestre, cinq des dix villes les plus affectées par la crise des subprimes ont enregistré un recul de leurs saisies par rapport à la période correspondante de 2009. Mais, au niveau national, les procédures de saisies - comprenant les avertissements de retards de paiement jusqu'aux évictions effectives - ont grimpé de 23 %, à 925.000 unités, un taux record, tandis que 238.000 logements ont été repris par les banques, un bond de 21 %. Les analystes craignent que, durant les prochains mois, les saisies frappent des ménages jusqu'ici considérés comme « sûrs » mais fragilisés par la hausse du chômage.

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