Bruxelles veut faire respecter le Pacte de stabilité ... en 2013

Bruxelles s'apprête à demander à Paris, Berlin et Madrid de ramener leurs déficits sous la barre des 3% du PIB, comme le prévoit le Pacte de stabilité et de croissance européen, d'ici 2013.

La Commission européenne proposera ce mercredi d'accorder jusqu'à 2013 à l'Allemagne, la France et l'Espagne pour ramener leurs déficits sous le seuil de 3% du produit intérieur brut (PIB), selon des documents qui ont "fuité" à Bruxelles. L'exécutif européen recommandera également que l'ultimatum pour l'Italie soit fixé à 2012, tandis que la Grande-Bretagne pourra se donner jusqu'en 2014-2015 pour respecter le plafond de 3%, selon les mêmes sources.

L'ordre du jour des réunions des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) ce lundi, puis de ceux de l'ensemble de l'Union (Ecofin) mardi, sera d'ailleurs consacré entre autres au calendrier du retrait des mesures budgétaires de soutien à l'économie, qui ont notamment contribué à creuser les déficits. Les dernières prévisions de la Commission anticipent une poursuite timide de la reprise l'année prochaine, avant une amplification en 2011.

Les ministres de l'UE (Union européenne) avaient initialement fixé à 2011 la date limite pour le début de la réduction des déficits, mais cette décision était conditionnée aux nouvelles prévisions de croissance de la Commission.

La définition d'un calendrier précis de remise en ordre des finances publiques vise notamment a rassurer les marchés comme les consommateurs sur l'évolution des politiques budgétaires alors que la crise a considérablement creusé les déficits, dont certains dépassent quatre fois le plafond fixé par le Pacte de stabilité et de croissance.

L'Allemagne devrait donc se voir priée de réduire son déficit de 0,5 point de PIB par an sur la période 2011-2013, mais elle devra accélérer ce rythme si les conditions économiques ou budgétaires se révèlent plus favorables que prévu, explique la Commission qui prévoit pour la République fédérale un déficit de 5% du PIB en 2010 et de 4,6% en 2011.

La France, dont le déficit devrait atteindre 8,2% du PIB l'an prochain et 7,7% en 2011, sera contrainte de le réduire plus rapidement pour respecter l'échéance fixée, soit de 1,25 point de PIB par an en termes structurels sur 2010-2013, et plus vite encore si les conditions le permettent.

L'Espagne, qui devrait accuser un déficit de 10,1% en 2010 et 9,3% en 2011, sera elle aussi contrainte de fournir un effort accru, avec une réduction attendue du déficit structurel de 1,75 point par an entre 2010 et 2013. L'Italie, troisième économie de la zone euro, pourra réduire son déficit de 0,5 point par an sur 2010-2012, ajoute la Commsision, qui prévoit un déficit de 5,3% du PIB l'année prochaine.

Enfin, la Grande-Bretagne, qui ne fait pas partie de la zone euro et pour laquelle l'exécutif communautaire anticipe un déficit de 12,5% pour l'exercice budgétaire 2010-2011, devrait, comme l'Espagne, le réduire de 1,75 point de PIB par an pour respecter l'objectif fixé à l'horizon 2014-2015.

Commentaires 2
à écrit le 09/11/2009 à 18:55
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il serait bien, qu'enfin bruxelles oblige notre gouvernement à ralentir les dépenses et les déficits. quand on à moins d'argent,on dépense moins.tel devrait etre la logique,mais Mr SARKOSY et son gouvernement, augmentent les dépenses,les déficits et...

à écrit le 09/11/2009 à 14:38
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Il semblerait qu'une majorité du Peuple souhaite la même chose que Bruxelles; le Peuple a-t'il les moyens d'imposer ses vues au gouvernement et au parlement; évidemment NON, car il est asservi à la "REPUBLIQUE FRANCAISE". Qu'est-ce que Bruxelles peut...

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