Une semaine marquée par la nomination du président de l'Union européenne

A la Une de l'actualité cette semaine, la nomination du Belge Herman Van Rompuy au poste de président de l'Union européenne. La remise du rapport sur le grand emprunt, la perte trimestrielle d'EADS et le contrat signé entre la SNCF et Bombardier ont également fait les gros titres.

Le Belge Herman Van Rompuy président de l'Union européenne

Le Belge Herman Van Rompuy a été désigné ce jeudi au poste de président de l'Union européenne, devenant donc le premier à occuper cette fonction créée par le Traité de Lisbonne. La Britannique Catherine Ashton, soutenue par les dirigeants socialistes, a été nommée haut représentant pour la politique étrangère. Les dirigeants des vingt-sept pays de l'UE se réunissaient ce jeudi pour faire leur choix et sont parvenus rapidement à se mettre d'accord. Le poste de président "stable" du Conseil européen (réunion des dirigeants de l'UE) prendra le relais du système actuel de présidence tournante tous les six mois, même si ce dernier est destiné à perdurer pour le Conseil de l'Union européenne (nom officiel pour les conseils des ministres, les réunions ministérielles par domaines de compétence). Le président du Conseil européen sera en poste pour un mandat de deux ans et demi renouvelable une fois. Il doit en principe revenir à la droite européenne, pour refléter sa domination sur l'échiquier politique du continent. Le poste de Haut représentant aux affaires étrangères était revendiqué par la gauche.

Remise du rapport Rocard-Juppé sur le grand emprunt

Les deux responsables de la commission sur le grand emprunt, les ex-Premiers ministres Michel Rocard et Alain Juppé ont remis ce jeudi leurs conclusions à Nicolas Sarkozy. Le contenu de leur rapport était déjà connu : une préconisation d'un montant de 35 milliards d'euros. Il sera levé exclusivement via un appel au marché, le recours aux particuliers a été écarté, le taux à offrir pour séduire ces derniers ayant pu paraître problématique. Par ailleurs, la commission a estimé dans son rapport que, "par effet de levier vis-à-vis des financements privés, locaux et européens, l'emprunt national devrait finalement correspondre à un investissement total de plus de 60 milliards d'euros", le secteur privé étant sollicité pour abonder l'effort de l'Etat. Les priorités ont aussi été dévoilées, articulées autour de sept grands axes: universités et recherche (16 milliards d'euros), développement des villes (4 milliards), développement des énergies décarbonées et de l'efficacité dans la gestion des ressources (3,5 milliards), la mobilité du futur (3 milliards), la société numérique (2 milliards d'euros), le développement des PME innovantes (2 milliards) et des sciences du vivant (2 milliards).

EADS repasse dans le rouge

Le groupe aéronautique et de défense européen, maison-mère d'Airbus, a accusé une perte nette de 87 millions d'euros au troisième trimestre. A comparer aux 679 millions d'euros enregistrés l'an dernier à la même époque. Le résultat est loin en dessous des attentes du marché qui tablait sur un profit de 14 millions d'euros. Au troisième trimestre, son chiffre d'affaires s'établit à 9,52 milliards d'euros contre les 9,64 attendus par les analystes. Sur les neuf premiers mois, le résultat net est de 291 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 29,72 milliards d'euros. Le groupe est victime à la fois du ralentissement économique, qui freine la demande des compagnies aériennes pour de nouveaux appareils, et du regain de vigueur de l'euro contre le dollar, qui affecte ses profits alors que les ventes d'avions commerciaux sont libellées en dollars. EADS a en outre annoncé qu'il lui était impossible de fournir une prévision précise de sa rentabilité en 2009 compte tenu des incertitudes planant sur ses deux programmes phares de sa filiale Airbus, l'avion de transport militaire A400M et le très gros porteur A380.

Contrat géant entre la SNCF et Bombarbier

Bonne nouvelle pour le constructeur canadien Bombardier. La SNCF a annoncé ce mercredi entamer des négociations exclusives avec lui pour la fourniture de TER de nouvelle génération à deux niveaux. Le contrat devait porter à terme sur 860 rames pour environ 8 milliards d'euros. La procédure d'appel d'offres devrait maintenant aboutir à la signature d'un contrat d'ici février 2010. Bombardier, dont la branche transport est basée en Allemagne et qui emploie plus de 2.000 personnes à Crespin (Nord), était pour ce contrat opposé au groupe français Alstom, qui n'a fait aucun commentaire mais avait emporté le contrat pour les TER à un seul niveau. Le constructeur canadien avait déjà battu son concurrent tricolore pour le contrat de la NAT, la nouvelle automotrice transilienne, les trains SNCF pour la région parisienne. Appelé par la SNCF "porteur haute densité" (PHD), le train victorieux a été conçu à Crespin, dans le nord de la France, où il sera construit. Pouvant emmener 500 personnes assises par rame, il est destiné aux dessertes périurbaines mais pourra aussi assurer des dessertes interurbaines à fort volume.

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