Nouvelle baisse des cours du pétrole

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Les cours du brut signent leur huitième séance de baisse consécutive ce vendredi, malgré la révision à la hausse de la prévision de demande mondiale de l'AIE. Mais l'appréciation du dollar pèse sur les cours

Le tendance baissière sur les marchés pétroliers n'aura marqué qu'une pause temporaire ce vendredi. Après avoir ouvert en hausse, le baril de brut est en effet repassé dans le rouge dans le sillage du raffermissement du dollar. La monnaie américaine, dans laquelle sont libellées les matières premières, est ainsi repassée au-dessous de la barre de 1,46 dollar pour un euro, portée par une nouvelle série de bonnes statistiques.

A la clôture, le baril de "light sweet crude" perd ainsi 97 cents à 69,87 dollars sur le New York Mercantile Exchange. Il était déjà brièvement repassé sous la barre des 70 dollars le baril jeudi, une première depuis le 8 octobre 2009. A Londres, le Brent de la mer du nord gagne 2 cents à 71,88 dollars.

En début d'échanges, les cours du brut progressaient légèrement en raison du relèvement des prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2009 et 2010 de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Cette dernière estime ainsi que le demande ne devrait baisser que de 1,6% cette année (contre -1,7% précédemment) avant un rebond de 1,7% l'an prochain (contre 1,6%). L'AIE explique cette révision "par des premiers indicateurs meilleurs que prévus en Chine et en Inde".

Sur les sept dernières séances, les cours du brut ont chuté de plus de 8 dollars alors que la monnaie américaine s'est nettement appréciée. Le billet vert est ainsi repassé sous la barre de 1,47 dollar pour un euro ce mercredi. Il se situait encore au-dessus de 1,48 dollar lundi et de la barre de 1,50 dollar la semaine dernière.

Dans le même temps, l'état des stocks américains en produits pétroliers confirme que la demande reste faible. La consommation américaine de carburants ressort ainsi en baisse de 3% sur un an. Et celle de distillats (fioul et diesel) demeure à un niveau extrêmement bas, en déclin de 8,3% sur un an.