L'activité économique de Grande-Bretagne au troisième trimestre s'est contracté de 0,2%. C'est mieux que ce qui était prévu dans une précédente estimation (-0,4%), mais moins bien que ce qu'attendait le consensus des analystes (-0,1%), selon l'Office des statistiques nationales (ONS).
Sur un an, la contraction du produit intérieur brut (PIB) reste inchangée, à 5,1%, a précisé l'ONS dans un communiqué ce mardi.
La révision de la baisse du PIB à 0,2% par rapport au trimestre précédent est due à l'activité du secteur du BTP, qui a progressé de 1,9% sur le trimestre, au lieu d'une baisse de 1,1% annoncée précédemment. En revanche, l'activité dans l'industrie a chuté de 0,9% et celle des services de 0,2%.
La plus longue récession depuis un demi-siècle
Ces chiffres confirment que le Royaume-Uni est l'une des rares économies développées à n'être pas encore sortie de la récession (deux trimestres consécutifs de contraction de l'activité marquent une entrée en récession). Son PIB a chuté sur les six derniers trimestres, soit la plus longue période observée dans le pays depuis plus d'un demi-siècle.
Les analystes, qui en octobre s'attendaient à une sortie de récession du pays au troisième trimestre, annoncent désormais cette dernière pour le quatrième trimestre, avec trois à six mois de retard sur les pays voisins tels que la France et l'Allemagne. La zone euro - dont ne fait pas partie la Grande-Bretagne - a récemment confirmé son retour à la croissance au troisième trimestre, même si les situations restent très contrastées selon les pays.
Il reste que Grande-Bretagne et zone euro partagent un problème identique, croissance ou pas, celui du chômage. Le taux de chômage britannique est ressorti à 7,8% en octobre et celui de la zone euro à 9,8%, soit leur plus haut niveau depuis onze ans.
A noter que le Danemark a annoncé ce mardi sa sortie de récession, avec un PIB au troisième trimestre de +0,6%, contre -2,3% au trimestre précédent. Un peu surpris par cette bonne nouvelle, le Danemark estime ne pas être sorti de la crise pour autant et s'attend au prochain trimestre à une croissance nulle tout au plus.