La Chine devient le plus gros exportateur mondial

La croissance des importations et des exportations chinoises en décembre a nettement dépassé les prévisions, confirmant la vigueur de l'économie et fournissant un argument supplémentaire en faveur d'une appréciation du yuan.

En décembre, la Chine enregistre un bond de 17,7% sur un an de ses exportations mettant un terme à une série de 13 mois de baisses. Cette hausse dépasse de loin les 4% attendus par les économistes. Idem pour les importations qui ont grimpé de 55,9% alors que le marché tablait sur 31% de hausse.

"La forte accélération des importations pourrait accroître les risques de surchauffe et renforce les pressions sur le gouvernement en faveur d'un durcissement de sa politique", commente Wang Hu, économiste à Guotai Junan Securities. Sur la base des statistiques du commerce extérieur, il estime que la production industrielle devrait avoir augmenté de plus de 25% sur un an en décembre. Le produit intérieur brut pourrait avoir dépassé 11% au quatrième trimestre.

En dépit de la hausse des exportations, le bond des importations a ramené l'excédent commercial à 18,4 milliards de dollars (12,7 milliards d'euros) en décembre, contre 19,1 milliards en novembre et 39 milliards en décembre 2008.

Même si ses voisins, la Corée du Sud et Taiwan affichent eux aussi un très bon mois de décembre avec des hausses respectives de 46,9% et de 33,7% de leurs exportations, la Chine devient le premier exportateur mondial de biens en 2009 et supplante ainsi l'Allemagne.

Le boom des investissements et de la consommation en Chine contribue à rééquilibrer l'économie mondiale même si Pékin refuse toujours de laisser le yuan s'apprécier face au dollar, souligne Rob Subbaraman, chef économiste à Nomura. Les importations chinoises de pétrole brut ont atteint un niveau sans précédent en décembre, tandis que les volumes de livraisons de minerai de fer ont inscrit leur deuxième plus gros record. Cette vitalité de la demande chinoise constitue une aubaine pour les pays exportateurs de matières premières comme l'Australie, noye Liu Nenghua, économiste à la Bank of Communications.

"Le gouvernement a besoin d'un peu de temps pour évaluer ce qui se passe. La période la plus critique sera le premier trimestre 2010 : si la situation continue d'être satisfaisante, alors le gouvernement pourrait devoir adapter certaines de ses politiques comme sa politique de taux de change", explique-t-il.

Commentaire 1
à écrit le 12/01/2010 à 8:03
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Quand il y a déséquilibre de la balance des paielents, il y a forcément enrichissement d'un pays et appauvrissement de l'autre. Seul l'augmentation des échanges équilibrés permet de réellement progresser. Nos dirigeants et nos économistes devraient ...

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