Premier discours très attendu d'Obama sur l'état de l'Union

Après avoir fait la leçon aux banques, le président américain va geler les plus hauts salaires de administration. Le président Barack Obama prononce ce mercredi soir son premier discours sur l'état de l'Union, décisif pour regagner la confiance des électeurs après une série de revers politiques.

Au pouvoir depuis tout juste un an, le président Barack Obama prononce ce mercredi soir son premier discours sur l'état de l'Union, décisif pour regagner la confiance des électeurs après une série de revers politiques. Il parlera devant les élus du Congrès américain (Chambre des représentants et Sénat) où ses alliés démocrates sont majoritaires mais ont vu leurs certitudes ébranlées par une récente victoire d'un républicain dans un de leurs fiefs. Ce sera son premier discours sur l'état de l'Union car la tradition veut que le président n'en prononce pas lors de sa première année au pouvoir.

Le président des Etats-Unis devrait y annoncer qu'il va geler les plus hauts salaires de son administration, a-t-on indiqué mardi de source gouvernementale. Selon le Washington Post, la décision affectera quelque 1.200 personnes au total. Le geste, qui n'aura guère d'impact financier, est avant tout symbolique pour Obama, qui devrait aussi annoncer un gel partiel des dépenses budgétaires pendant trois ans dans l'espoir d'économiser 10 à 15 milliards de dollars dès 2011 et jusqu'à 250 milliards d'ici à 2020.

Ce discours sera très attendu et décisif pour Barack Obama, qui affronte les doutes de ses électeurs face à la montée du chômage et à une économie qui peine à redémarrer. Le revers électoral subi par le camp démocrate dans le Massachusetts a mis en exergue la déception des américains après l'espoir né de l'élection de Barack Obama sur le thème du changement qui ne semble pas encore être au rendez-vous.

Depuis ce revers, le président cherche à reprendre la main avec plusieurs annonces fortes. En effet, il a tout d'abord annoncé son intention de s'attaquer aux risques pris par les banques en limitant la taille et les risques qu'elles prennent, et en les dissuadant de grossir au point qu'elles finissent par fausser les règles de la concurrence. Il s'est ensuite employé à assurer la réélection de Ben Bernanke à la tête de la Fed.

Cependant, compte tenu de l'étroitesse de sa marge de manœuvre parlementaire, la réforme de l'assurance maladie chère au président est menacée au Sénat, et d'autres législations ambitieuses, comme la lutte contre le réchauffement climatique et la réforme financière, pourraient elles aussi faire les frais de la perte par les démocrates de leur majorité qualifiée (passés de 60 à 59 voix sur 100 au Sénat). Dans ce contexte, le président pourrait opter pour une politique consensuelle et de demi-mesures.

Barack Obama répondra également à d'autres inquiétudes des Américains, comme les guerres en Irak et en Afghanistan, et l'attentat manqué d'Al-Qaïda contre un avion à Noël.

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