L'Europe inquiète, les Etats-Unis rassurent

Par latribune.fr  |   |  212  mots
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Dettes grecques et portugaises, déficit espagnol, chômage dans la zone euro : autant de raisons qui poussent l'euro à la baisse face au dollar. Le billet vert profite, lui, de la très forte croissance américaine au quatrième trimestre.

L'euro se négocie ce vendredi autour de 1,39 dollar et est même passé en-dessous. Il descend à ce niveau pour la première fois depuis la mi-juillet 2009.

Le phénomène s'amplifie avec les tensions qui se renforcent sur les dettes grecques - grand sujet au Forum économique de Davos, avec la rumeur persistante, malgré les démentis, d'une aide des autres pays de la zone euro et un soutien affiché de la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde - et portugaises ainsi que sur le déficit espagnol qui oblige Madrid à lancer un plan de rigueur. Le chômage qui monte à 10% en zone euro pour la première fois avec un pic à 18% en Espagne n'arrange rien.

Le renforcement du billet vert avait commencé après la publication des conclusions et des commentaires du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine puis de l'annonce d'une croissance américaine très supérieure aux attentes (+5,7% au quatrième trimestre, du jamais vu depuis six ans).

Sans surprise, les banquiers centraux américains avaient maintenu leur principal taux directeur dans sa fourchette de fluctuation allant de 0 à 0,25%, son plus bas niveau historique. La Fed va en outre poursuivre ses rachat de titres hypothécaires jusqu'à fin mars.