Grèce : Bruxelles approuve le plan de rigueur mais épingle ses chiffres

La Commission européenne a approuvé ce mercredi le plan d'économies budgétaires grec, mais va placer le pays sous surveillance. Elle a décidé d'ouvrir à son encontre une procédure d'infraction du fait de ses statistiques financières peu fiables.

C'est fait. La Commission de Bruxelles a approuvé ce mercredi le plan de rigueur grec, mais va placer le pays sous surveillance étroite. Dans le même temps, la Commission a décidé d'ouvrir à son encontre une procédure d'infraction compte tenu du flou artistique entourant ses statistiques publiques, estimant que le pays "a échoué dans son devoir de communiquer des statistiques budgétaires fiables".

"La Commission partage les objectifs ambitieux de réduction du déficit que le gouvernement grec s'est fixé, ainsi que les mesures budgétaires et les réformes structurelles annoncées dans le programme de stabilité", affirme-t-elle dans un communiqué. Bruxelles "salue également l'annonce par le gouvernement grec mardi d'une nouvelle série de mesures budgétaires". Cependant, la Commission "demande à la Grèce d'expliquer les mesures fiscales annoncées et le calendrier de leur mise en place dans les semaines à venir" et "de détailler davantage les mesures qui devront être mises en place en 2011 et 2012".

Le plan de la Grèce pour réduire son déficit budgétaire semble réalisable et l'exécutif européen l'endossera en dépit des risques qu'il comporte, avait déclaré mardi le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. "La Commission a passé ce programme en revue. La correction envisagée est faisable mais est sujette au risque" a-t-il indiqué.

"Pour autant que ces risques ne ne matérialisent pas, par le biais de mise en oeuvre de mesures correctives en temps opportun, le déficit sera effectivement corrigé. Nous pensons que cela sera fait. Le gouvernement grec s'est engagé à mettre en oeuvre de telles mesures (...) Une correction réussie de son déficit très excessif n'est pas seulement importante pour la Grèce, elle n'est également pour la zone euro et pour l'UE dans son ensemble", a estimé le président de la Commission.

Athènes est sous le feu des projecteurs depuis plusieurs semaines, les investisseurs doutant de sa capacité à ramener son déficit budgétaire sous les 3% du PIB. La Grèce doit parvenir à cet objectif en 2012 alors que le déficit s'est établi autour de 12,7%.

Par ailleurs, Carolos Papoulias a été reconduit ce mercredi par le parlement monocaméral pour un second mandat de cinq ans au poste de président de la république hellénique. Il a souligné "la grande responsabilité" d'assumer la présidence dans une période très critique pour l'économie, et a demandé à "l'Etat et aux Grecs de s'engager de toutes nos forces pour surmonter la crise".

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