En 2009, la Belgique a enregistré la récession la plus grave depuis la Seconde guerre mondiale, selon le gouverneur de la Banque nationale de Belgique (BNB), Guy Quaden. Le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 3% en 2009, d'après le rapport annuel de la BNB. Le gouverneur a précisé qu'il faudra plusieurs années à l'économie pour se reprendre.
Selon le rapport de la BNB, "la Belgique a été touchée de plein fouet par la récession économique mondiale en 2009 (...) Des années 1960 à nos jours, le PIB n?avait connu que trois autres épisodes de recul sur une base annuelle, de 1,5% en 1975, de 0,3% en 1981 et de 1% en 1993".
Pourtant en 2008, malgré la crise, la Belgique avait réussi à afficher une croissance de 0,8%. Malheureusement les indicateurs économiques ont plongé dans le négatif en fin d'année.
Au deuxième trimestre 2009, la Belgique a enregistré "à son paroxysme", selon le rapport, un recul du PIB de 4,2%. Ce repli était toutefois en retrait par rapport au recul de 5,1% observé pour l?ensemble de la zone euro.
La stabilité des prix est le seul résultat notoirement satisfaisant de 2009, avec une disparition de l'inflation tout en évitant la déflation, a observé Guy Quaden.
Le gouverneur a déclaré que "cette "grande récession" ne dégénérerait pas, comme dans les années 1930, en une grande dépression, c?est-à-dire plusieurs années de croissance négative." Selon lui, les événements de l?année 2009 semblent confirmer ce scénario. Pour 2010, la banque centrale prévoit une croissance de 1% et une inflation de 1,6%. Elle mettra à jour ses prévisions en juin.
Le déficit du secteur public était de 6% du PIB en 2009, à comparer à 6,4% pour l'ensemble de la zone euro. La banque centrale anticipe 5,4% en 2010 contre 6,9% pour la zone euro.