Crise grecque : nouvelles mesures d'économies pour éviter "la banqueroute"

On attend ce mercredi les annonces du plan d'économie pour la Grèce. Le Premier ministre Georges Papandréou a déclaré mardi soir, sur un ton dramatique, qu'il voulait éviter "la banqueroute" du pays, en pleine crise financière.

"Oui, il est nécessaire de prendre des mesures supplémentaires", a lancé ce mardi Georges Papandréou au parlement devant les députés du parti socialiste, le Pasok, au pouvoir depuis octobre. "Nous nous trouvons aujourd'hui dans une situation de guerre face aux scénarios négatifs touchant notre pays", a-t-il poursuivi, évoquant "le cauchemar d'une banqueroute où l'Etat ne pourrait plus payer ni les salaires, ni les retraites".

"Il n'est pas question de laisser le pays sombrer, quel que soit le coût, quelles que soient les réactions, quoi qu'il faille décider, même si la décision que l'on doit prendre est difficile", a-t-il ajouté. Il s'est engagé à prendre "toute décision nécessaire pour éviter le pire, pour sauver l'economie et l'indépendance" de son pays. Il a convoqué ce mercredi à 9 h (heure locale) un conseil des ministres pour mettre la dernière main aux mesures réclamées par Bruxelles.

Selon la plupart des journaux, le gouvernement devrait annoncer de nouvelles mesures fiscales comprenant l'augmentation des taux de TVA, des taxes sur les alcools, tabac, carburants et sur les signes extérieurs de richesse. Il pourrait aussi annoncer de nouvelles coupes salariales dans la fonction publique et le gel des retraites, ainsi que la suppression ou la réduction du quatorzième mois pour les fonctionnaires.

Le Premier ministre a aussi dénoncé les conditions d'emprunt très lourdes imposées à son pays. La Grèce, a-t-il dit, doit pouvoir emprunter sur les marchés financiers au même taux que ses partenaires européens pour éviter "la catastrophe".

Lundi à Athènes, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, avait demandé au gouvernement de prendre des mesures d'économies supplémentaires pour réduire le déficit public. "Je suis sûr qu'ensemble nous surmonterons ces terribles défis économiques et budgétaires", avait-il déclaré lundi Olli Rehn, à l'issue d'une rencontre avec le ministre des Finances, George Papaconstantinou. "J'entends encourager les autorités grecques à envisager et à annoncer de nouvelles mesures dans les jours qui viennent pour atteindre cet objectif", a-t-il ajouté.

Ce mardi encore, la commission de Bruxelles a répété que la Grèce doit prendre de nouvelles mesures pour atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé d'abaisser son déficit de quatre points de pourcentage du PIB dès 2010. S'exprimant lors d'un point de presse, un porte-parole de l'exécutif européen a déclaré que la Commission était satisfaite de voir qu'Athènes avait pris des engagements fermes afin de faire le nécessaire. Le gouvernement grec est uni et déterminé à faire ce qu'il faut pour atteindre l'objectif d'un déficit représentant 8,7% de son PIB cette année, a estimé le porte-parole.

Commentaires 6
à écrit le 03/03/2010 à 9:43
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Après la Grèce, à qui le tour??? Soyez sur que nous sommes sur la liste!

à écrit le 03/03/2010 à 8:31
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Les Grecs n'ont pas élu le nouveau gouvernement pour un plan de crise. L'euro est un deutchmark maquillé totalement inadapté aux pays du sud. L'europe ne laissera pas ce pays sortir de l'euro mais ce faisant, en renflouant les caisse de la Grèce, les...

à écrit le 03/03/2010 à 7:53
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Aujourd'hui nous parlons ouvertement de ceux qui sont derriere cette speculation; sachons prevenir plutot que de reiterer les pages noires de notre histoire.

à écrit le 02/03/2010 à 20:46
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Laissons les financiers dépuiller la Grèce ( voir la crise économique en Grèce dans Wikipedia) Les petits épargnants ont vu leur comptes en banques gelés et jamzais récupérés. Pourquoi le gouvernement Grec ne soumet il pas les creances à un audit pou...

à écrit le 02/03/2010 à 19:38
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La sortie de l'Euro parait difficilement acceptable aussi bien pour les pays membres (afin d'éviter de nouvelles attaques sur d'autres pays comme l"Espagne) que pour la Grèce (qui serait alors bien isolée avec beaucoup de difficultés pour emprunter)....

à écrit le 02/03/2010 à 18:08
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La ceinture sera tellement serrée pour le s Grecs qu'il choisiront certainement de sortir de l'euro. Le gouvernement se berce d'illusion Au programme, grèves et émeutes.

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